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par Oh ! Deborah le 11 janvier 2010
Alors que Jim Jarmusch était interviewé par Libération à l’occasion de son nouveau film Limits Of Control en décembre dernier, il évoqua ses plus belles rencontres, rendant hommage notamment à Neil Young, Joe Strummer et Jeffrey Lee Pierce, chanteur de Gun Club :
« En 1995, Johnny Depp et moi sommes à Tokyo pour promouvoir Dead Man. Et à la fin de la conférence de presse, j’aperçois cet Américain à la dégaine sauvage que je savais reconnaître, puisque j’avais déjà vu maintes fois le Gun Club en concert. J’étais l’un de ses grands fans. Jeffrey et Johnny se connaissaient, et comme Jeffrey vivait désormais au Japon, il avait tenu à lui rendre une visite surprise. De là, nous sommes partis tous les trois, Johnny et moi, guidés par Jeffrey. Et très vite, on s’est aperçu qu’en dépit du fait qu’il avait appris le japonais, il le parlait de façon si étrange qu’il était totalement incapable de se faire comprendre de qui que ce soit.
La situation perdurait et elle montrait sur ces quelques jours la solitude de cet homme talentueux que je voyais comme quelqu’un qui avait fui le monde pour se réfugier dans une mégapole étrangère. Un an après, il mourrait à L.A., où j’étais allé lui rendre visite, début 1996, sans savoir qu’il était malade. Son approche du blues, du punk et de la country était séminale pour beaucoup d’entre nous, musiciens, écrivains ou cinéastes. Amazing guy… »
Sources : Libé
Rappelons qu’aujourd’hui paraît We Are Only Riders, The Jeffrey Lee Pierce Sessions Project, composé d’inédits de Gun Club -en dehors du titre Lucky Jim présent sur l’album du même nom- entièrement joués par des artistes aussi divers que Nick Cave, Debbie Harry, Lydia Lunch, Cypress Grove ou encore Mark Lanegan. Prochainement chroniqué sur Inside Rock.
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