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par Oh ! Deborah le 8 mai 2012
C’est tout naturellement que nous allons à un concert de Killing Joke un vendredi 13 ! Depuis plus de trente années, le groupe (dont les membres d’origine sont revenus depuis la sortie de Dissolute Dissent en 2010) occupe une place toute privilégiée chez les amateurs de rock gothique et/ou industriel. Prenant rapidement le relais de ce style amorcé par les Banshees, il s’y inscrivent ensuite pleinement, transcendant leur propre genre en véritables explorateurs et achevant ses frontières jusqu’au métal industriel. Émergeant au cœur du post punk, Killing Joke a toujours été un monde à eux seuls, un univers aux contours nets (depuis très utilisé par beaucoup de groupes indépendants), où, dès ses débuts, Jaz Coleman mime l’Oeil qui nous domine, l’aliénation du monde moderne, de ses sièges occultes, des thèmes mêlés à un mysticisme très connu du chanteur. Il s’agit bien d’un groupe suivi inlassablement par des Fidèles, tout en accueillant toujours des fans plus jeunes -majoritairement masculins- comme on le voit lors du concert à la Cigale.
Un concert exécuté d’une main de maître, leur statut de groupe typiquement culte et réservé aux initiés n’étant pas usurpé ce soir, il est même totalement manifeste et légitime. Signalons un son impeccable où l’on peut entendre les différents timbres très mélodiques de Coleman, les moindres notes du synthé, où l’on reste hypnotisé par un rythme aussi colossal que mesuré, et quasiment constant. La fosse est déchaînée, recevant l’aura et les provocations du chanteur au regard maquillé et terrifiant. La mise en scène reste toutefois très sobre, sans esbroufe, et finalement, que l’on soit fan ou non, seule la qualité d’un style bien particulier va compter, le concert étant presque parfait. Presque, car chacun en redemande mais une question restera en suspend : pourquoi le set dure 1h10 et personne ne revient sur scène après un bon quart d’heure/20 minutes d’applaudissements et de cris désespérés en tous genres ? Dommage.
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