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mercredi 15 avril 2015
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par one minute in the dream world le 2 septembre 2009
Avril 2009 (Anti)
Fort d’une carrière avoisinant les trente ans, si l’on prend en compte son passé avec Hüsker Dü puis avec Sugar, le maestro du rock à guitares farouchement indé signe ici un nouvel effort solo, aidé en cela par le batteur de Superchunk, autre formation s’étant illustrée dans les 90’s dans un créneau noisy-pop assez fourni et plutôt porteur.
On reste ici dans la lignée de précédents efforts solo voire de Sugar, le vétéran encore vert naviguant avec habileté, en évitant écueils et remous, entre folk vivace, pop agitée et rock franc du collier. Et s’il ne révolutionne ni le monde du rock, ni son univers individuel, la qualité est bel et bien au rendez-vous et malgré un côté "classique", ce disque est au final excellent.
On préfère bien sur le Bob dans ses moments à la Hüsker Dü (le trépidant Argos qui nous ramène en plein Candy Apple Grey, de même que MM17 ou Spiraling Down), et on apprécie ses envolées pop racées (Life And Times qui ouvre les festivités), de même que ce folk-rock électro-acoustique qui constitue l’un de ses atouts (The Breach, City Lights (Days Go By)).
Toutefois, on déplore le fait que ce nouvel effort se montre trop sage, trop éloigné des penchants noisy d’un Sugar ou d’un Hüsker Dü, et l’émotion qui affecte un morceau comme Bad Blood Letter parait un peu forcée, à l’instar de I’m Sorry Baby, But You Can’t Stand In My Light Any more. Bien que cela ne nuise pas à la valeur et à la cohérence du tout, c’est aux deux formations précitées que l’on pense à l’écoute, et le souhait d’entendre des titres rock dotées de mélodies noyées dans les guitares noisy, doublé du goût pour les épopées folk à la If I Can’t Change Your Mind ou Never Talking To You Again, s’impose rapidement.
En fin d’album, Bob nous gratifie d’un titre sombre et lent, Lifetime, assez concluant, comme une forme d’ouverture sur la suite, et nous laisse donc une impression plutôt bonne bien que mitigée par le peu de titres véritablement rock révélés par le disque. Et on ressort notre Copperblue ou notre Zen Arcade, avant, tout de même, de revenir à cet opus plaisant et qui atteste de la capacité qu’à le bonhomme à pondre des titres immanquablement aboutis, et ce depuis ses premiers efforts en compagnie de Grant Hart et Greg Norton.
Bon disque donc, mais générateur d’une forme de nostalgie assez poignante.
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