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mercredi 15 avril 2015
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par Manu le 6 juin 2005
paru en 1977 (RCA/Virgin)
Ça a du bon les amis. Quand vous êtes au fond du trou, complètement sous l’emprise de la drogue, incapable d’écrire la moindre chanson, il est bon d’avoir un David Bowie sous la main. Ça vous met en cure de désintox, vous rend visite avec les poches pleines de "farine" et vous emmène en tournée pour vous apprendre ce qu’est le professionnalisme. Ceux qui en veulent au Thin White Duke pour avoir saboté le mixage du Raw Power des Stooges en 73 peuvent bien lui pardonner avec cet album. Et puis si Iggy est encore en vie, et donc toujours sur les routes en 2005 avec plus d’énergie à revendre que jamais, c’est aussi un peu grâce à lui, ce cher ami David.
Nous voilà donc au retour d’une tournée américaine où l’iguane s’est fait accompagné de Bowie pour apprendre et se refaire une santé. Les deux compères s’enferment en studio à Berlin. Mais ils ne rêvent que de vacances. David doit faire réparer sa Mercedes et Iggy a envie d’un peu de repos. On se met donc d’accord : l’affaire sera vite expédiée. A peine 13 jours pour écrire, composer et enregistrer 9 titres. Et le résultat est tout sauf mauvais. Stupéfiant !
D’entrée, il est impossible de ne pas se laisser entraîner par la rythmique trépidante de Lust For Life. Sorte de rythm’n’blues sous acides, grand classique du rock que toute une nouvelle génération a découvert avec le film Trainspotting. On comprend vite que l’on s’éloigne de la froideur Berlinoise de The Idiot (1977) pour plonger vers un rock’n’roll plus brut qui prend même des accents stoogiens sur Sixteen. Sur une suite d’accords simple mais irrésistible et une rythmique implacable, Iggy revêt son habit de crooner sur le tube The Passenger. Nous sommes au volant, lui est le passager, il nous indique le chemin vers la « luxure pour la vie ».
C’est certainement son album le plus accessible. Le meilleur peut-être même. Iggy est entouré d’un vrai bon groupe. Les frères Sales font des merveilles à la rythmique. Ricky Gardner et Carlos Alomar assurent brillamment aux guitares. Et bien sûr Bowie est à la production, joue du piano et co-signe 7 titres. Et quand on sait à quelle vitesse tout cela a été fait, la réussite totale de ce disque devient plus qu’insolente. Ça à l’air facile de faire de la musique finalement non ?
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