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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 31 octobre 2006
paru en import en mai 2006 (Decon)
À l’origine, ce disque est une collaboration entre deux artistes du monde du hip hop : Aceyalone et RJD2. Tous les deux sont sur le même label, normal donc que cette collaboration soit un jour arrivée pour celui qui était avant de s’amuser en solitaire DJ pour quelques groupes de rap indé US. Pourtant, on dirait bien que ce faiseur de son ait tellement apprécié son boulot, qu’il ait décidé de sortir la version de son travail : Magnificent City Instrumentals.
Rapidement, la version non-instrumentale est grise et ce qui nous intéresse est en tout petit. Alors que la jaquette de la version sans voix est beaucoup plus “travaillée”. Dessinée par un certain James Sheehan, la jaquette de cette galette représente tout simplement des bâtiments connus et facilement reconnaissables pour la plupart d’entre eux. De plus, le boîtier est un digipack : pas de coupure entre le recto et le verso. On peut donc avoir une photo générale de tous ses symboles architecturaux. Car les constructions ont toutes une symbolique, qu’elle soit religieuse, technologique, ethnique, artistique...
Tout ceci nous fait faire une sorte de tour du monde. Mais en réalité, on y verrait presque une mégalopole alambiquée et utopique. Petit tour d’horizon : la statue de la Liberté, la grande mosquée d’Istanbul, la statue du Christ surplombant Rio de Janeiro, la Space Needle de Seattle, la Chrysler Tower de New-York, la pagode de l’empereur à Pékin, la Tour Eiffel, la Fernsehturm (tour de télévision) à Berlin, la Turning Torso de Malmö en Suède. Toutes ces constructions ont été construites pour des raisons symboliques. Certaines plus “monétaires” que d’autres, elles ont néanmoins toutes surpassé le cadre pour lesquels on les avait érigées. Ensemble, ces imposantes créations forment un énorme melting pot architectural.
Imposant un style très “urbain”, la pochette accompagne bien ce disque où l’on a l’impression de se balader dans une énorme ville cosmopolite. Les styles architecturaux et les symboles qu’ils représentent sont seuls témoins d’un passé versatile, donnant un double aspect à cette mégalopole : le temps n’a plus d’impact sur elles et ses habitants ne connaissent pas le mot frontière et toutes ces définitions séparatistes.
Mais cette pochette n’est-elle pas tout simplement elle-même un symbole qui nous dit que la musique est universelle et sans frontières ? J’y répondrais par l’affirmative. La musique de cet album est déjà un mélange de genre. Il était donc normal que la pochette prolonge une idée fondatrice de la musique : son universalité.
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