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mercredi 15 avril 2015
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par Tami le 17 janvier 2006
paru le 21 novembre 2005 (Warp Records)
Alors que certains groupes rééditent une, voire deux fois leur album en y incluant quelques inédits (d’une pauvreté affligeante la plupart du temps), Maxïmo Park nous proposent Missing Songs, un disque compilant les faces B et démos du groupe.
En mai 2OO5, les Anglais nous ont offert un premier album survolté (lire la chronique), composé de morceaux énergiques aux arrangements faussement faciles, où la guitare mélodieuse de Duncan Lloyd, la batterie percutante de Tom English et le clavier de Lukas Wooler s’entremêlent délicieusement. Le quintette aime définir Maxïmo Park comme étant un groupe de pop, cette déclaration résulte du fait qu’il refuse d’être catalogué dans un style musical particulier. Alors A Certain Trigger ne serait qu’un disque de pop. Difficile de le croire... Mais s’il fallait utiliser le mot « pop », A Certain Trigger serait un disque de pop nerveuse et furieusement dansante. Si Maxïmo Park utilisent le terme de « pop », c’est aussi parce qu’ils avouent sans complexe, vouloir toucher le plus grand nombre de personnes avec leur musique. Et les chansons de Missing Songs accomplissent parfaitement cette volonté.
Les faces B se rapprochent plus du romantisme de Going Missing ou Kiss You Better que du tube Apply Some Pressure, mais elles dégagent toujours cette énergie positive qui caractérise le groupe avec un mélange bien dosé de guitare/batterie/clavier (et n’oublions pas la basse de Archis Tiku) et des changements de rythmes incessants qui redynamisent encore et toujours plus leurs compositions. Le tout est accompagné de la voix si particulière de Paul Smith qui est tantôt décisive et dynamique sur I Want You To Leave ou A Year Of Doubt, tantôt romantique et délicatement posée sur Life In Reverse ou Trial And Error. Sa voix est un charmant atout pour certains, parfois un détail vraiment agaçant pour d’autres, même les Britanniques ne sont pas habitués à entendre cet étrange accent venu du nord-est de l’Angleterre.
Les faces B du groupe n’ont rien à envier aux faces A se trouvant sur A Certain Trigger et montrent que Maxïmo Park ne sont pas seulement capables de faire des tubes pleins de nervosité ! Missing Songs est un joli disque de pop anglaise, parlant d’amour, allant de la ballade acoustique (Stray Talk) à l’originale Hammer Horror, ponctuée de quelques notes de xylophone. Certaines de leurs compositions rappellent celles de Pulp mais la voix de Paul Smith n’est pas aussi fantaisiste que celle de Jarvis Cocker. Les troix dernières chansons de l’album sont les premières démos du groupe enregistrées chez le guitariste Duncan Lloyd. Apply Some Pressure et Once A Glimpse, même dépourvus de la production de Paul Epworth, possédaient déjà ce rythme tranchant et percutant. Par contre, l’introduction de Graffiti est vraiment différente et moins accrocheuse que la version définitive, qui se rapproche plus de l’introduction de Take Me Out des Franz Ferdinand.
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