En voilà un groupe qui, sur le papier, avait tout bon. Un nom de groupe sympa, un titre d’album génial, à faire rêver le nerd qui sommeille en nous. Pets And Nerds Attack Planet Earth, le titre de série Z parfait... Et le côté foutraque de la pochette laissait promettre un moment de fun particulièrement jouissif.

Hélas, hélas, hélas... Il n’en est rien. Puisque ce que propose Action Dead Mouse n’est rien de plus que du post-rock mou du genou et particulièrement indigent en terme d’inventivité. Bon, okay, on pourrait en dire autant de pas mal de groupes de post-rock. Mais la plupart des-dits groupes (non, je ne les nommerai pas !!!) ne se cachent pas derrière une pochette d’inspiration comics et un titre digne des pires/meilleures séries Z. (Tortoise me fait chier !! Voilà, je l’ai dit !!!)

Ainsi, en totale contradiction avec leur nom, leur design et le titre de leur album, les Action Dead Mouse sont vraiment chiant comme la pluie. Et je n’utilise pas la comparaison au hasard tant la monotonie de leur musique offre aussi peu d’intérêt musical que le son d’une averse, les éclairs en moins. Car là où le post-rock parvient à être intéressant, c’est par l’alternance de plages sonores lentes et quasi-inaudibles avec des fulgurances larseniques qui prouvent qu’il y a toujours des musiciens qui tiennent les instruments.

Or ici, la platitude semble la règle. Tous les morceaux (presque tous des instrumentaux évidemment) sont construits sur le même riff, avec d’infimes variations d’une piste à l’autre, aucune dynamique, aucun changement de rythme ne venant perturber le superbe ennui que procure l’écoute de ce disque. Le Fun-o-Meter reste bloqué à zéro et à aucun moment, on ne trouve de raison de relever la tête pour écouter plus attentivement. Et il faut passer devant la chaîne hi-fi pour se rendre compte qu’on a changé de morceau... ou que c’est bien toujours le même morceau depuis bientôt 7 minutes.

Consciencieusement, j’ai écouté cet album en entier, 63 minutes d’ennui... Enfin, plutôt 58 minutes, puisque il m’a fallu bien cinq minutes pour me dire que ça commençait à devenir franchement monotone. Donc vous m’excuserez mais je vais m’arrêter là. Cet album m’a déjà pris beaucoup de temps et n’en vaut vraiment pas la peine.