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mercredi 15 avril 2015
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par Our Kid le 11 octobre 2005
paru le 16 septembre 2002 (Concrete/BMG)
Avec le groupe, tout est affaire de nuances : bien que leur musique soit catégorifiée electro, il semble plus juste de la qualifier d’electro-rock à la vue des invités qui officient sur disques : Bobby Gillespie, Iggy Pop, Jim Reid, Liam Gallagher, Paul Weller, Mani, et bien d’autres... Si c’est pas rock ça ! Ainsi, sur Scorpio Rising, on ne trouve pas de batteries synthétiques, que du bon, que du vrai avec une liste de guests qui regroupe une partie du gratin de la scène anglaise.
L’album, dont le titre est inspiré d’un film d’Andy Warhol et de sa Factory, reprend justement son univers sadique voire sado masochiste qui sent bon le cuir (Leather). Ce premier morceau instrumental commence sur un bon tempo rock avec guitares et batterie de sortie qui donnent le ton (et le son), pour enchaîner sans répit sur Girls, une séquence plus calme, voire hédoniste où la voix éthérée de Susan Dillane - qui officie en temps normal chez Woodbine - rappelle une atmosphère paradisiaque ou, au choix, de planerie. Puis, tout semble revenir à la (dure) réalité sur Hands Around My Throat, avec son intro simple et sombre à la fois qui évoque le thème de la strangulation avec, en arrière fond, toujours cet univers sado maso renforcé par la voix de Nicola Kuperus, semblant indiquer la marche à suivre pour y parvenir. Un vrai tube pour le groupe avec un bon groove même s’il apparaît difficile de danser dessus.
Sur 23 Lies, Susan Dillane délivre de sa voix cristalline une sorte de break avant le deuxième tube, la chanson titre, Scorpio Rising, qui contient des samples de Pictures Of Matchstick Men de Status Quo et dont la voix de Liam Gallagher d’Oasis fait toujours merveille. Ce morceau procure une nouvelle jeunesse au tube de la vieille bande à Francis Rossi.
La suite, Killing Smile, se résume en une acoustique réjouissante et pleine d’optimisme où on jurerait entendre un banjo. Hope Sandoval livre ici une prestation vocale de premier ordre, dissimulée derrière des cordes chaudes concoctées par Dr Subramanian, qui se charge d’ailleurs des arrangements sur tout l’album. Natja constitue le morceau le plus électro avec son rythme lancinant. Malheureusement, nous ne sommes pas en présence d’un sommet de l’album mais plutôt d’une face B, sans commune mesure avec So You Say You Lost Your Baby de l’ancien Byrds Gene Clark, portée ici par le modfather Paul Weller. Mani, ancien Stone Roses, tient également la basse sur cette version qui surpasse l’originale tout en conservant ses charmes et notamment ses cordes. Help Yourself, animée encore par Hope Sandoval, représente la plage la plus longue de l’album. Il semblerait que le duo Richard Fearless /Tim Holmes ait souhaité un final en apothéose avec la présence de cordes. Contrat rempli, puisqu’au bout de dix minutes, l’auditeur a eu le droit à un véritable récital, sur fond de mur du son, digne d’un Phil Spector sous influence noisy.
En fin de compte, Scorpio Rising, représente une étape importante dans la carrière de Death In Vegas, puisqu’il concrétise les aspirations rock du duo et contribue à entretenir les quelques gloires de la musique populaire britannique. Toutefois, l’album paraît un peu bancal car perforé d’instrumentaux guère rock et surtout inutiles ici. D’ailleurs, il semble convenu que cet essai sera sans suite et que le groupe devra évoluer pour ses productions suivantes.
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