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mercredi 15 avril 2015
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par Kris le 29 mai 2006
La soirée s’annonce bruyante et rock à la Maroquinerie pour ce nouvel opus du Inrocks Indie Club. Pourtant lorsque les lauréats CQFD des Inrockuptibles Rock’n’Roll montent sur scène, on ne peut pas dire qu’il y ait foule aux portillons. À peine une trentaine ou quarantaine de personnes présentes dans la salle lorsque les guitares des jeunes Français commencent à clinquer. Peu leur importe, ils commencent leur set, son fort et résolument très rock. On peut prendre peur avec un nom de groupe aussi poseur, mais on se laissera prendre par un set plutôt convaincant au final. Ca n’avait pourtant pas bien commencé. Dès le départ, des problèmes de branchements au niveau de la seconde guitare qui se prolongent, obligent le groupe à jouer durant un bon quart d’heure à trois, ce qui forcément ne donne pas le même impact que jouer à quatre. Ces soucis réparés, Rock’n’Roll (ça fait toujours aussi bizarre d’écrire ça en tant que nom de groupe) peut enfin dérouler. Et force est d’avouer que leur prestation est des plus dynamiques. Vraiment pas manchots techniquement, les Parisiens enquillent riffs cinglants et chants enjoués. La prestance du chanteur est tout aussi remarquable, frontman d’un jeune groupe qui est finalement contre toute attente de ma part, assez bon.
On fait maintenant place à The Open, groupe australien. Toute la soirée ne sera pas rock finalement. Un début ambiance très calme, très pop-rock acidulée, qui rappelle un peu Mercury Rev. Malheuresement, The Open restera très en deçà de ces illustres prédécesseurs. Très peu nuancée et très soporifique, la prestation de The Open ne sera pas un souvenir impérissable.
Shout Out Louds envahit la petite scène de la Maroquinerie. Les Suédois débutent d’entrée par le très vif Very Loud, qui permet de notifier une très large différence avec le son de son dernier album Howl Howl Gaff Gaff. Shout Out Louds, comme pourrait l’indiquer son nom, joue très fort a contrario de l’album. Le son est plus brut et plus direct, la batterie se fait nettement plus entendre et prend beaucoup plus d’ampleur. Ce qui a pour effet, au lieu d’avoir un concert de pop-rock, que l’on a pu assister à un véritable concert de rock’n’roll. Très présentes les guitares fusaient et rendaient les compositions très addictives et beaucoup moins lisses. Le public ne s’y trompe d’ailleurs pas, même si ce n’était pas survolté, l’ambiance était néanmoins très électrifiée, la salle s’étant brusquement remplie entre-temps pour assister au concert des nordiques. Le public était par ailleurs régulièrement sollicité par des appels musicaux rythmés comme le très explosif 100° ou l’intro implacable du tubesque Shut Your Eyes. Le set se terminera par le grandiloquent Seagull en rappel, qui conclura cette huitième édition des Inrocks Indie Club. Shout Out Louds nous aura très agréablement surpris. Même si on s’attendait à ce que ce soit un bon concert, celui-ci révéla beaucoup plus que ça, avec des chansons pop à se faire trémousser un garde royal britannique, Shout Out Louds est également un groupe généreux sur scène, très souriant et qui partage son plaisir d’être pour la première fois sur une scène française. Shout Out Louds ou quand la Scandinavie nous souffle un peu de fraîcheur pop...
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