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mercredi 15 avril 2015
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par Shyboy le 28 novembre 2005
sorti le 23 août 2005 (Mute)
Genre très prisé en Europe occidentale à la fin du XXème siècle, c’est à cette époque que l’électro et ses dérivés firent un hold-up des charts partout à travers l’Europe ; le style enfanta de monstres tels Massive Attack, Portishead, Chemical Brothers ou encore les fumistes de Prodigy.
En 2005, la scène électronique british est en sommeil, mais, de temps en temps, un groupuscule vient balancer une bonne galette dans les dents de ceux qui la croient morte. Ainsi, Gorillaz avec son deuxième opus et le Supernature de Goldfrapp, viennent nous rappeler que l’électronique n’est pas qu’un genre musical underground moribond.
Supernature est présenté comme le successeur du grandiose Black Cherry. Il ne s’agit donc pas de la meilleure livraison du groupe mais il n’en reste pas moins dans la continuité de ce deuxième album miraculeux.
Musicalement, ce Supernature propose le son électro-glam si caractéristique de Goldfrapp : c’est dansant, limite disco 70’s (je m’y reprend à taper du pied chaque fois que je l’entends), enivrant, envoutant, planant. Même si cet album n’est pas le meilleur Goldfrapp, il n’en reste pas moins au-dessus du reste de la production électronique du moment.
Sur le plan des influences, Goldfrapp emprunte à Kate Bush, Donna Summer et Blondie des vocalises inouïes, entre spleen mélancolique, exaltation mystique et électronique. Les nombreux hymnes électro (Koko, Fly Me, Ride A White Horse, Number One) sont portés par une féminité ivre, outrée, qui leur donne un aspect frissonnant, palpitant, exprimant une fois de plus une féminité à fleur de peau. Deux somptueux morceaux atmosphériques (Let It Take You et Time Out From The World) planent au-dessus d’une production scintillante.
Supernature, en dépit de son titre pompeux, propose un voyage extatique et mélancolique comme on n’en avait pas vu depuis longtemps. Un trésor electro-pop où l’on est surpris, au fil des écoutes, par l’ampleur émotionnelle du son Goldfrapp.
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