Concerts
The Craftmen Club + The Elektrocution + Kill The Young

Sannois (EMB)

The Craftmen Club + The Elektrocution + Kill The Young

Le 3 mars 2006

par Gogo Deal le 24 avril 2006

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Trois mois après leur prestation remarquée aux Transmusicales de Rennes et fort de plus de 300 concerts, les frères Gorman (ne vous méprenez pas, même si ça sonne comme une sitcom, ces trois là ne sont pas là pour rigoler...) ont choisi notre cher pays pour entamer leur tournée européenne.

Avec The Craftmen Club en première partie, le concert s’annonce plus que prometteur ! Le combo guingampais dynamite l’EMB de ses riffs ska punk endiablés aux allures de bon vieux rock londonien. La salle, quasiment comble ce soir, s’échauffe, l’ambiance monte ; malgré les facéties adolescentes de leur leader débridé, les Craftmen Club font se soulever tout le public prêt alors à accueillir comme il se doit le trio mancunien.

Mais voilà, The Elektrocution, n’en déplaise à certains, prennent le relais. Bien que prometteurs et remontés à bloc, les métaleux rouennais ne parviennent apparemment pas à convaincre. Les slams se font plus rares, les pogos s’amollissent et même si le chanteur s’évertue à redonner un peu de rythme à l’EMB, c’est bel et bien dans une ambiance à demi étouffée que le public, composé en grande majorité d’ados pubères, reçoit le groupe tant attendu : Kill The Young.

Cependant, Dylan (bass), Tom (chant / guitare) et Olly (batterie) n’ont pas l’intention de laisser s’endormir complètement leurs fans français(es). Et il leur en faudra d’ailleurs peu pour raviver la flamme de leurs jeunes groupies. Les trois frangins enchaînent les morceaux rapidement, de Follow, Follow à Sail Away en passant par l’incontournable Origin Of Illness, tout l’album y passe. On se fait même servir sur un plateau une petite nouveauté bien concoctée.

Seul regret, le manque de communication visible entre le groupe et le public (peut-être parce que le bassiste impose d’entrée de jeu le silence à la salle sur No Problems) et, surtout, l’impossibilité d’assister à la fin du show (contraintes transiliennes obligent).

À part ça, le son est foutrement propre. Le petit Olly, qui disparaît à moitié derrière sa grosse batterie, impressionne. Trente kilos à peine tout mouillé mais un vrai cogneur. Ceux qui y étaient entendent sans doute encore raisonner à leurs oreilles son présomptueux solo. Tom, le chanteur au timbre de voix si atypique feint à plusieurs reprises d’entamer l’intro d’Origin Of Illness devant un public en pleine ébullition et quand il se lâche complètement, il va même jusqu’à faire des duels de tête avec son frère... (vieilles rivalités fraternelles ?)

Bref, ces p’tits gars là, ils envoient le bois... ils ont peut-être biberonné du Smith (à mon avis, ils sont carrément tombés dans la marmite quand ils étaient tout petits), à moins que ce ne soit dans l’eau du robinet là-bas... Mais, quoiqu’il en soit, si tout le monde s’accorde à penser qu’ils ne font rien de révolutionnaire, rappelons aux nostalgiques des ères Morisseyennes que la musique n’est plus révolutionnaire par les temps qui courent ; mais quand elle est bonne comme dirait ce cher Jean-Jacques, elle mérite d’être soutenue, et les Kill The Young pourront compter sur notre présence à l’Elysée-Montmartre le 16 mai 2006 !



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