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par one minute in the dream world le 12 mai 2009
Paru en décembre 2008 (autoproduit)
S’il ne s’agit ici que de leur second disque, les Sons Of Frida affichent d’ores et déjà une maturité et une mainmise sur leur musique qui leur permettent d’exhaler des sonorités oscillant entre calme relatif et élans plus nerveux comme sur Plants And Hot Water, dont l’allant évoque Warehouse. Ce n’est d’ailleurs aucunement surprenant quand on sait que c’est Lionel Darenne, connu donc pour ses travaux avec le groupe de David Ackerman, mais aussi avec le formidable trio montpellierain Marvin, qui s’est chargé de la production.
Côté "serein", on profite de perles telles que Zé, excellent morceau introductif, et à l’occasion, la formation aime à troubler cette quiétude en la vitriolant soniquement, la dotant de sons tumultueux, ce qui est le cas sur PKL. Les ambiances alternent donc avec le plus grand naturel et malmènent, poussent l’auditeur dans ses derniers retranchements pour à l’arrivée l’enivrer musicalement.
Des pointes noise, doublées d’envolées très spatiales, se font même entendre sur Torticoli, aux accélérations géniales (Sonic Youth est visiblement honoré sur ce morceau), Home usant ensuite de cette même recette qui constitue d’ailleurs l’un des nombreux atouts du groupe. L’absence de chant ne se fait, il faut le souligner, nullement ressentir, compensée qu’elle est par une inventivité instrumentale constante et détonante, et par ces guitares tantôt cinglantes tantôt plus fines, immanquablement inspirées.
Surprise, le chant pointe le bout de son nez sur Bad Dream et se fait presque narratif, mettant en valeur un morceau étincelant, auquel succède Clarksdale SK, soutenu et digne de Warehouse avec, comme de coutume, des élans noisy rageurs, aussi brefs que décisifs qui une fois de plus font la décision et asseyent l’identité et le savoir-faire de Sons Of Frida.
On tient donc là, vous l’aurez compris, un disque haut en couleurs, personnel, inventif, qui permettra sans nul doute au groupe d’outrepasser ce statut d’espoir que pour l’heure, il mérite amplement.
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