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par one minute in the dream world le 8 septembre 2009
Paru en 1985 (Beggars Banquet)
Nous sommes en 1985, seulement, dirai-je, et le The Fall de Mark E.Smith a déjà son actif de nombreuses productions scintillantes, dont l’album évoqué dans le descriptif, auquel succède donc cet opus de la même trempe, un nouveau standard signé The Fall, pour tout dire...
Si l’on trouve ici les cavalcades post-punk qui font la renommée du groupe (Bombast, What You Need moins sautillant mais lui aussi fortement marqué du sceau The Fall, ou encore un Spoilt Victorian Child énorme) et contribuant à sa -forte- identité, il y a aussi, sur cette rondelle généreuse et foisonnante, un instrumental bref et aérien (Mansion), parfaite introduction avant des morceaux plus alertes, et un titre aux vocaux presque sensuels, L.A..
Le chanteur sombre à la voix incantatoire et ses complices n’oublient donc pas de varier leur propos tout en restant dans cette trame post-punk unique et dérangée, ce qu’illustre magnifiquement Vixen et son chant féminin chatoyant, qui vient contrebalancer avec justesse le timbre plus grave de Mark E.Smith. Et dans le registre post-punk plus vindicatif, Couldn’t get Ahead, nanti de cette dualité vocale attrayante s’ajoute à la liste des titres marquants de l’album.
Avec un tel groupe, à l’univers si singulier, il serait d’ailleurs nécessaire de faire un détour, du point de vue descriptif, à chacun des titres qu’il offre, à commencer par Gut Of the Quantifier, superbe exercice...post-punk à la rythmique débridée, doté de sonorités comme à l’accoutumée chez The Fall décisives. My New House, lui aussi enlevé, mais léger, ce qui s’avère être l’un des atouts de la formation, cette capacité à faire dans le massif sans omettre en certaines occasions une modération bienvenue, nous confirme que nous sommes bel et bien là en terrain conquis certes, mais aussi et surtout en présence d’une œuvre significative.
Ce ne sont pas les presque sept minutes de Paint Work, exhibant The Fall dans un domaine acoustique et doucement électrique, qui infirmeront mes propos, ni l’alternance d’ambiances bien sentie de I Am Dano Suzuki, et encore moins le bref et délicat To Nk Roachment : Yarbles. On a aussi droit à un climat jazzy sur le début de Petty (Thief) Lout, qui se poursuit sur une note plus franchement rock avant de réinstaurer ces touches jazz, puis à une certaine urgence dans l’exécution sur Rollin’ Dany et ses intonations...à la Jon Spencer avant l’heure, tant il est vrai que The Fall à influencé un nombre impressionnant de formations dont celle-ci.
Enfin, c’est Cruiser’s Creek, très The Fall, j’entends par là tel qu’on l’aime, tel qu’on le "culte", qui met un terme avec brio et de façon impérieuse à This Nation’s Saving Grace, remarquable tant par sa pochette (l’une des plus belles qu’il m’ait été donné de voir) que par un contenu irréprochable et de haute volée.
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