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mercredi 15 avril 2015
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par one minute in the dream world le 8 septembre 2009
1991 (A&M Records)
Enthousiasmé par l’excellent Crazy Rhythms avec lequel j’ai découvert le groupe, il m’a fallu du temps, et des écoutes répétées, pour prendre conscience de la haute tenue des autres opus des Feelies.
En effet, on a presque l’impression, lors des écoutes initiales et en ce qui concerne le disque décrit ici, que le quintet, convaincu de son effet, perpétue sans réels efforts une recette dont il sait qu’à l’arrivée, elle touchera et ralliera à leur cause cette partie du public déjà acquis à sa cause. Mais en faisant preuve d’un peu de volonté, et tout en se disant qu’on n’est pas l’auteur de si bonnes œuvres par le simple fait du hasard, on persévère et au final, on ne peut plus se passer des ritournelles acidulées, ou plus psychés comme sur Find A Way et ses penchants Velvetiens prononcés, des Américains.
Ainsi, dès Waiting, le rock vif, qui influencera par la suite des formations comme les Canadiens de The Tragically Hip, des Feelies, de constitution simple, sans ajouts superflus, fait mouche et emporte l’adhésion. Le groupe va à l’essentiel, de façon brève, efficace et inspirée et même sur les titres moins sautillants, après les valeureux Time For A Witness et Sooner Or Later, tels que Decide, le savoir-faire et la maitrise sont tels qu’on ne peut qu’apprécier pleinement le rendu. A l’écoute, on se rend même compte que les Strokes, bien qu’assommés d’éloges par une large partie de la gente rock, doivent beaucoup, du point de vue vocal et instrumental, dans la structure des morceaux aussi, aux Feelies.
Arrive ensuite Doin’ It Again et sa pop-rock enjouée, puis Invitation qui m’évoque le R.E.M. des débuts, celui de Murmur par exemple, en légèrement moins sombre, qui confirment l’impression de force tranquille et de sérénité dégagée par le groupe, avant un For Now lui aussi sobre et mélodiquement au top. Les Feelies nous montrent et nous prouvent qu’avec du feeling et sans en rajouter, en optant pour une formule simple, on peut parvenir à un résultat au delà de tout soupçon et sur What She Said, ils se permettent d’allonger un peu le format habituel pour dépasser les cinq minutes et se montrer un peu plus "massifs" tout en restant performants et sans se départir de cette légèreté pop qui leur va à ravir.
Enfin, ils font dans le saccadé, avec succès, sur Real Cool Time qui se distingue par sa batterie assénée et ses guitares torturées, pour finir de façon tout aussi maitrisée que sur le début d’album. Et partant de ce format pop-rock sans surprises, ils déclinent celui-ci à plusieurs sauces sans perdre la moindre seconde la cohérence et l’inspiration qui les caractérise, et sans la moindre faute de goût.
Excellent album donc, et très bon "au revoir" de la formation menée par Mercer, à découvrir pour les non-initiés et à réécouter régulièrement par ceux qui posséderaient déjà la discographie, moyennement fournie mais référentielle, des Feelies.
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