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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 23 janvier 2006
autoproduit (2005)
Présenter un nouveau talent comme Radius System, c’est un peu comme prendre un grand pot et le remplir avec tout ce qui a été fait ces dix dernières années dans le monde du rock, du métal et de l’electro hardcore. C’est aussi prendre un trip d’ado et un jour se réveiller en se disant : « Pourquoi devrait-on être Jimi Hendrix pour avoir le droit de tenir une guitare électrique dans les mains ? [1] » Pas faux ! Faites mûrir le tout, laissez-leur le temps de s’habituer aux guitares et autres instruments nécessaires à la réalisation de deux albums/démos et vous obtiendrez Work In Progress, troisième opus des Parisiens.
Lors de l’écoute de cette réalisation personnelle (album autoproduit à la maison), on sent une certaine maîtrise du rythme mais aussi de l’arrangement. Washed Out est l’exemple même de ce que peut faire un bon groupe de rock un rien brutal à la Cave In [2]. Et tant mieux pour les Radius System qui avouent être influencés par ces derniers.
Mais attention, sensibles s’abstenir. Ces gaillards sont capables de faire aussi bien que certains groupes de néo-metal (Push The Square). Ce genre de chansons vous donne envie de sauter dans tous les sens ou alors de tout casser à la manière d’une rock-star dans sa chambre d’hôtel. D’autres morceaux tels que Visions Collapse enchaînent rages et petits moments de calme où un piano s’amuse à côtoyer quelques instruments à cordes. Now We Blow et Elite offrent une bonne perspective de noisy-rock où nos jeunes musiciens ne tombent pas dans la facilité “larsenique”.
Ce qui étonne le plus avec cet album et leurs auteurs, c’est la maîtrise de la production qui transparaît du début jusqu’à la fin. Leur niveau est certainement égal à des groupes tels que Pleymo ou Mass Hysteria, les beats electro-hardcores en moins. On se doute qu’ils ne feraient pas mieux s’ils étaient produits et, dans le cas contraire (c’est tout le mal qu’on leur souhaite), on espère les voir évoluer encore. Car Radius System possède ce petit plus, qui ravirait les oreilles en manque de musique, efficace sans fioritures et sans prétention.
Quand on sait que les deux responsables du projet ne savaient pas jouer d’un instrument, à part peut-être la flûte collégiale, mais ceci ne nous concerne en rien ici, fort heureusement. Certes, les accords sont simples, certes les compositions n’apportent rien de nouveau dans le monde musical actuel, mais la fraîcheur de cet album pourrait placer en bonne position les Radius System sur la nouvelle scène du metal français voire - ne soyons pas si timide - européen. Reste à les voir sur scène...
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