Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 février, la pathétique soirée de remise des Grammy Awards a au moins eu le mérite de botter le cul des fans de Lady Gaga, Eminem et Justin Bieber (même si ce dernier n’était pas nommé dans cette catégorie, puisqu’il concourait dans la "meilleure révélation", une récompense qui lui a été chipée par la chanteuse de jazz Esperanza Spalding). En remportant le prix du meilleur album de l’année 2010, Arcade Fire a en effet déclenché une réaction en chaîne d’interrogations sur Facebook et Twitter, qui se résume à peu près à "Who the fuck is Arcade Fire ?". Plus navrant encore, le nom du groupe, dans un lapsus révélateur de la haine du public américain pour la différence et la nouveauté, est systématiquement écorché : Arcane Fire, r k Fire, Acrade Fire, Arcade Fries, tout y passe. Un crétin sur Twitter résume le sentiment général : "Never heard of Arcacde Fire. Don’t do hippie shit." Bref, personne ne comprend comment Lady Gaga, ou Justin Bieber, ont pu être ainsi lésés. Merci l’Amérique. Un florilège de débilités qu’on peut lire ici : http ://whoisarcadefire.tumblr.com/page/1

Win a winné. Il n’en croit pas ses oreilles.

A part ça, plutôt une bonne année donc, qui confirme aussi la montée en puissance des Black Keys avec trois Grammy (Best Rock Performance, Best Alternative Music Album et Best Recording Package... si si) , et la reconnaissance des Them Crooked Vultures (Best Hard Rock Performance), ainsi que de Neil Young, qui gagne son premier Grammy (il était temps) !