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mercredi 15 avril 2015
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par Arnold le 8 mai 2005
sorti en 2000 (Realworld)
Prenez un jeune homme torturé, un musicien hors-pair, homme-orchestre, artiste fini, à l’univers sombre, presque inquiétant. Mélangez le tout et vous êtes sûr d’obtenir un résultat étonnant. Peter Gabriel ne s’y est pas trompé en signant Joseph Arthur sur son label Realword (prévu a l’origine pour les musiques du monde).
Avec Come To Where I’m From, Joseph Arthur nous propose un second album plus complet, plus abouti... Cet album se présente comme un autoportrait plutôt sombre. La pochette montre un dessin en nuances de gris, les yeux remplacés par deux insectes rouges et bleus. Cet autoportrait est du genre effrayant et laisse présager du contenu du disque : une musique sombre et torturée... On ne peut s’empêcher de penser au génie Syd Barrett avec tout ça.
Effectivement, nous avons affaire à un nouveau petit génie. Les mélodies inquiétantes s’enchainent. Les ballades succèdent à des envolées rythmiques caractérisées par une musique à forte consonnance folk aux variantes éléctriques, pouvant rappeler du Neil Young, en plus torturé. Des mélodies simples mais efficaces... L’instrumentalisation diffère selon les titres et les humeurs. Tantôt épurée (Cockroach,The Real You, Creation Or A Stain), elle peut laisser la place à un tissu sonore compliqué mariant sons électriques, acoustiques, et sonorités electro (History, Chemical), ou enchaîner sur un titre franchement Rock (Exhausted). Mais ce qui frappe en premier lieu à l’écoute de cet artiste est sa voix. Une voix mystèrieuse, sortie d’on ne sait où. Une voix chaude et éraillée, qui s’intègre parfaitement dans l’univers torturé de l’album.
Joseph Arthur est un artiste complet, capable de jouer tout et n’importe quoi et d’en faire quelque chose d’excellent. Come To Where I’m From est là pour en témoigner.
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