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mercredi 15 avril 2015
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par Arnold le 2 avril 2005
sorti en 2004 (Mute Records)
Good evening ladies and gentlemen !
It is an honour to be here tonight with you, everybody...
I want to say hello... and welcome to the party
We are... BLUES EXPLOSION !
And what we play is Rock n’ Roll !...
Now, ladies, and gentlemen, This is not the devil’s music
But it feels like the devil’s time
We’re not in the service of the devil
Help These Blues, Damage, 2004
À l’occasion de leur nouvel album, Jon Spencer a décidé d’ôter son patronyme du nom de son groupe, histoire de se mettre sur un pied d’égalité... Nous ne parlerons donc plus de Jon Spencer Blues Explosion (JSBX) mais de Blues Explosion...
Blues Explosion est indéniablement l’un des meilleurs groupes de notre époque. Leur musique est une fusion de blues, de bon rock, un peu de punk, de hip hop, etc... Le mélange est explosif, efficace, évident... Damage, leur nouvel opus est là pour le confirmer... Après Plastic Fang qui dénotait une baisse de régime, le groupe revient meilleur que jamais. Damage est un bijou de production, les titres s’enchaînent à merveille, le tout est bien rythmé... Il faut dire que le groupe a fait appel aux meilleurs producteurs pour réaliser cet album dont DJ Shadow ou Dan The Automator...
Damage diffère quelque peu de ces prédécesseurs : on note une ambiance plus sombre, une bonne dose de folie, un son aux limites de la saturation, des morceaux explosifs dont ils sont coutumiers, alternant avec d’autres plus doux, et un soupçon de contestation... Tout en gardant ce côté animal qui habite tous leurs albums... Ce petit truc qui vous donne envie de baiser toute la nuit au son de Blues Explosion, emporté par ces explosions sonores, quand la musique s’arrête puis repart de plus belle, avec les bruits de bouche de Jon Spencer (les "Aouh", "huuun", "oh"...) laissant l’impression de l’entendre jouir sur sa guitare...
Bon, je m’égare... Revenons-en à l’album... Damage annonce la couleur d’emblée avec son premier accord assez sombre. Une intro bluesy, bien rythmé qui tout au long du titre s’enflamme... Puis s’arrête d’un coup. Burn It Off enchaîne aussitôt et rappelle les autres albums par son côté explosif, mais en quelque peu plus trash encore... Jon Spencer nous ravit toujours autant de sa voix d’Elvis moderne, soutenu par des choeurs un peu keupons... Les titres s’enchaînent bien, et l’album ne s’essoufle pas. De Help These Blues qui fait l’apologie du blues et défend le rock’n roll d’être la musique du diable, puis l’apocalyptique Fed Up And Low Down réalisé avec le grand DJ Shadow, ou encore le jazzy Rattling... Mais surtout, le plus marquant...
... Le plus marquant reste avant tout le contestaire Hot Gossip (feat. Chuck D, de Public Ennemy) : une bombe, mélange de rock et de Hip-Hop... Jamais je n’ai entendu ça. Certes, on connaît Gorillaz, The Chemical Brothers ou même The Roots... Mais il s’agit plus de sons electro (ou funky pour The Roots), de samples, etc... Là, on a un son on ne peut plus Rock’n Roll... De bonne vieilles guitares, pas de samples, un rythme Hip-Hop savemment marqué par la batterie de Russel Simmins, le flow et la grosse voix de Chuck D répondant à la voix bluesy de Jon Spencer... Qui a dit que le Rock est mort ? Idem pour le Hip-Hop ? Peut-être sont-ils appelés à se mélanger... en tout cas le résultat est concluant...
Bref, un album génial par l’un des meilleurs groupes actuel. Pour ceux qui ne connaissent pas encore Blues Explosion, écoutez-les, vous ne le regretterez pas.
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