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mercredi 15 avril 2015
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par Arnold le 11 septembre 2006
Paru en 2006 (One Hot Record)
Neth sort son second EP deux ans après le premier. Ce second enregistrement sort de l’ordinaire. En effet, le groupe qui compose ses titres essentiellement dans l’optique de la scène a choisi de publier un disque live. Pari courageux, que le groupe très à l’aise sur scène rempli plutôt bien.
Neth, c’est aussi un mélange qui parait plutôt improbable dit comme ça : "un compromis entre les 70’s planantes, psychédéliques, léchées et bordéliques ; et les 90’s avec leur grunge, leur rock brut et leur son typique" [1]. Le groupe cite aussi bien Pink Floyd et Led Zepplin dans ses influences que Nirvana ou Soundgarden... À lire ça, on se demande à quoi ça peut bien ressembler, ça doit être une espèce de metal planant assez imbuvable...
La structure du disque est aussi originale. Il contient cinq titres alternés par six interludes. Les courts morceaux d’interludes sont généralement des bruits de changements de fréquences radio. Dragonfly ’69 reflète très bien le son chaud vintage. D’abord très calme puis une montée en puissance l’amène dans un affolement de guitares où viennent justement se mêler l’influence des années 90. On a bien affaire à un bon compromis comme le mentionne la bio. Le résultat est aérien, planant et frais, et en même temps un peu couillu. Chroma se fait plus marquée au niveau des sonorités des années 90. Cette fois, ce sont des solos de guitares vintage et chaleureuses qui font monter la sauce. Mexican Mountain Food est beaucoup plus épurée. D’abord très calme avec uniquement l’axe rythmique lancée sur un tempo chaloupé, le morceau monte en intensité sur un final assez trippant. Les deux derniers titres Storyboard et Pills par contre sont vite lassants. Le son est trop surfait et plus metal, les voix n’accrochent pas l’oreille, on a envie de passer très vite sur ces morceaux décevant qui clôturent un disque qui avait pourtant très bien commencé. L’incompréhension enfin sur le dernier "interlude" qui dure plus longtemps que le reste du disque. 50 minutes de son de fréquences radio et autres bruits de grillons... On se demande un peu quelle est son utilité car il n’y a même pas de piste cachée à la fin et je ne pense pas qu’un auditeur aussi chevronné soit capable de se fâder tout ça pour rien...
On ne pourra pas reprocher à Neth de ne pas prendre de risque. Le combo offre ici un disque mitigé qui commence de la meilleure façon pour terminer de la manière la plus incompréhensible. Dommage. Retenons quand même la qualité musicale et l’excellent mélange qui marque le début de ce second EP.
[1] source : http ://www.myspace.com/thisincredibleband
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