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par Tami le 31 janvier 2006
Il est déjà plus de 20h lorsque je me dirige vers le Parc De La Villette. Les portes du Trabendo sont déjà ouvertes depuis plus d’une heure. La salle est déjà bien remplie. Le premier groupe, Rock N Roll, quatuor parisien révélé par le concours CQFD organisé par le magazine Les Inrockuptibles, est déjà sur scène. J’ai tout juste eu le temps d’apercevoir leurs silhouettes, qu’ils quittent déjà la scène...
Viennent ensuite les anglais de Gliss, groupe composé d’un chanteur-guitariste, d’un bassiste et d’une batteuse. Mais le schéma de la formation n’est pas si simple que cela... Entre deux morceaux, les membres du groupe s’échangent allègrement leurs instruments. Ainsi, le guitariste cède sa guitare au bassiste et inversement. Puis la batteuse prend la place du bassiste qui était initialement guitariste (vous suivez toujours ?). Le jeu des chaises musicales a continué tout au long du concert... Le schéma le plus cohérent est peut-être celui où David, le chanteur, se retrouve derrière la batterie.
Plus concentré sur son instrument, il s’écoute un peu moins chanter. Voilà, le problème, c’est que je n’ai pas du tout adhéré à sa voix qui se veut être sombre et sexy, sombre elle est, mais sexy un peu moins. Je n’ai pas vraiment su pendant le concert quel genre de musique voulait nous offrir les Gliss, en fait, cela m’indifférait complètement. La voix de David frôle la caricature et manque totalement de naturel. Le pire arrive même à la fin du set lorsque qu’il s’essaie à de petites vocalises entrecoupées de soupirs...
Le premier album de Editors, The Back Room, est sorti en juillet 2005. Le disque est grandement inspiré par Joy Division. Le fait de s’être inspiré des Mancuniens n’est pas vraiment un geste condamnable, mais voilà, les Américains de Interpol ont eu cette idée géniale bien avant eux. Editors ont été rapidement catalogués de simples suiveurs. Bien que The Back Room ne soit pas très original, il a le mérite d’offrir de belles compositions sombres et bien inspirées.
Le quatuor investit la scène et débute par le très survolté Light. Puis le groupe enchaîne avec les très dansants Blood et All Sparks, dont les introductions rappellent, il est vrai, certains morceaux de Joy Division. L’influence du groupe ne s’arrête pas là. L’ombre de Ian Curtis plane incontestablement sur la voix de Tom Smith. Mais ce dernier assume parfaitement cette voix sombre et profonde, en particulier sur le très intense Fall. Sur ce morceau, la batterie est plus hypnotique que jamais. Pendant les couplets, les guitares sont par moment absentes, afin de mettre plus en avant le son mélodique de la basse. Editors insèrent de nouveaux morceaux, Find Yourself A Safe Place et le très beau You Are Fading, dans leur set. Entre ces deux chansons inédites, s’intercale le titre Camera, où Tom Smith troque sa guitare pour un clavier.
Les spectateurs sont très attentifs à ces nouvelles compositions mais quand les premières notes de Bullet sont jouées, il y a des cris et des applaudissements. Le public pogote dans la petite fosse et certains tentent quelques slams. Alors que le concert est tout juste relancé, Tom Smith annonce que Open Your Arms sera (déjà) la dernière chanson... Le groupe s’éclipse puis revient rapidement pour un furtif rappel de deux morceaux. Je reste un peu sur un sentiment d’insatisfaction. Les Anglais ont parfaitement maîtrisé le concert et se sont même améliorés depuis leur dernière venue. Mais le set a été un peu trop vite expédié (tout juste 40 minutes). L’avenir du groupe me semblait incertain, mais les nouvelles compositions s’annoncent assez enthousiasmantes. Il est à peine 22h30 et je rentre chez moi dans ce « fucking cold » comme dirait Tom Smith...
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