L’attente est assez douloureuse, surtout avec le premier groupe Panico, quintette franco-chilien. Une boîte à rythmes, un guitariste qui ne sait pas jouer, un chanteur qui lorsqu’il ouvre sa bouche génère des larsens... Bref un groupe inaudible et musicalement sans intérêt. Le public applaudit timidement après chaque chanson, sauf lorsque le chanteur annonce que c’est la dernière chanson du set, et c’est enfin le soulagement pour nos pauvres oreilles...

Puis arrive sur scène le groupe Editors. Le quatuor qui a sorti un premier album The Back Room, a surtout fait parler d’eux à cause de leur ressemblance musicale avec le groupe Interpol. Mais peu importe, après les insupportables Panico, Editors est une bouffée de rock frais. La prestation du groupe plait au public et notamment grâce au charisme du leader Tom Smith. Le groupe nous livre un set énergique et enchaîne leurs compositions (Bullets, Blood, Fall, All Sparks, Munich...).

Le changement des instruments et la préparation des éclairages avant l’entrée de Franz Ferdinand rendent l’attente assez longue... Puis les lumières s’éteignent enfin, les écossais arrivent et démarrent leur concert avec l’excellent This Boy tiré du dernier album, puis enchaînent avec le titre Come On home.
Avant de démarrer, le troisième morceau, le chanteur Alex Kapranos prend la parole et s‘adresse au public « J’ai une question pour vous » et sur cette phrase, le rideau derrière la scène tombe en laissant apparaître un écran géant avec un grand point d’interrogation et le groupe joue leur dernier single très kitsch Do You Want To.

Il y a une bonne ambiance dans le public, tout le monde chante et danse... Le groupe enchaîne les tubes en alternant subtilement les chansons des deux albums. Les personnes présentes semblent plus réceptives aux morceaux du premier album (Take Me Out, Matinée, Auf Achse...) mais cela est certainement dû au fait que le second album est sorti il y a à peine un mois...
Alex Kapranos semble moins bavard que d’habitude, mais il ne manque pas de distiller quelques phrases en français, avant la chanson Matinée, il dit « J’ai écrit cette chanson... dans ma cuisine à Glasgow » ou encore il dit « Vous aimez danser ? Il y a un garçon à Glasgow qui aime danser aussi... Et il s’appelle... » Puis le groupe entame le morceau Michael.

Le concert est très rodé et nous pouvons reprocher au groupe un manque de spontanéité mais après tout la prestation est excellente. Le seul regret, peut-être, est que la set list soit basée uniquement sur les chansons les plus dansantes alors que leur dernier album contient de jolies ballades telles que Eleanor Put Your Boots On ou bien Fade Together.