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mercredi 15 avril 2015
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par Dumbangel le 28 novembre 2005
paru en août 2005 (Graefe Recordings)
Retenez bien son nom, car Peter von Poehl risque de s’imposer comme la révélation de ce début d’année 2006. En effet, au travers de cette fusée éclairante au format vinyl et au tirage forcement limité, on voit pointer l’excellence d’un premier album à paraître prochainement sur le label Sushi Sushi.
Enregistré entre Berlin et sa Suède natale sur une période de cinq ans, le premier album du Suédois devrait témoigner des mêmes qualités qui inondent les deux chansons de ce 45 tours : un songwriting à l’ancienne qui conjugue quarante ans de pop music, une voix comme on en n’a plus entendue depuis la disparition de Curtis Mayfield et une production comme on en a plus fait depuis le début des 70’s.
A l’écoute de ces deux titres, il est difficile de dire si l’on peut parler de classicisme moderne ou de modernité classieuse pour décrire la musique de l’ancien A.S Dragon, tant les influences pointent et se défilent au fil des sillons. À ce jeu de cache-cache, seule se détache une impression de timidité assumée et de douce mélancolie non-feinte, qui fait que l’on n’a pas entendu pareil concentré de beauté et de mélancolie depuis le Virgin Suicide de Air. D’ailleurs, Going To Where The Tea Trees Are a des faux airs de Playground Love : un tempo lent qui installe l’ambiance, un même flot de tristesse et un solo de saxo qui nous réconcilie avec cette instrument bien souvent utilisé à mauvais escient. Sur Little Creatures, Peter von Poehl greffe un arrangement de cuivres spaciaux sur un morceau mayfieldien dans l’âme pour un résultat du meilleur effet.
La suite, donc, au prochain épisode qui s’annonce d’ores et déjà passionnant...
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