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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 6 décembre 2005
paru en septembre 2004 (Chemikal Underground)
Quand on fait la chronique de l’un des albums du groupe The Delgados, il faut prendre des précautions d’usage ! Tout d’abord, préciser que, malgré leur faible popularité sur nos terres, ils ont tout de même fait couler pas mal d’encre. Que ce groupe fait de la pop, (c’est ici qu’il faut insister) et que ce style n’est pas composé que de groupes à base de guimauve ! Nous avons à faire à de la pop travaillée, mélodieuse et limite enchanteresse ! Enfin, que les Ecossais se sont séparés sur un commun accord tout en gardant leur maison de disque : Chemikal Underground (Notez aussi qu’on leur doit la découverte des excellents groupes Mogwai et Arab Strap, parmi tant d’autres artistes !).
Bien ! Après ces quelques précisions [1] attardons-nous quelque peu sur un de leurs meilleurs albums, peut-être le meilleur mais je n’ai pas encore eu l’occasion d’écouter leur dernier opus (ce qui ne saurait tarder !), j’ai nommé Hate ! Lorsque nos oreilles se font envahir par ces mélopées, on remarque de suite les arrangements de violons en fond. Pour certains, ils seront trop présents, pour d’autres, ils apportent une force supplémentaire aux mélodies d’Emma Pollock et de Alun Woodward. Il faut dire que ces derniers excellent déjà dans leur rôle de compositeurs ! Si à cela vous ajoutez Dave Fridmann (producteur des Flaming Lips et autre Mercury Rev), le résultat est surprenant ! Déjà sur leur précédent opus : The Great Eastern, la recette avait fonctionné. On aurait alors pu croire qu’ils nous régurgiteraient la même sauce. Mais c’est mal les connaître !
Pour en revenir à ces accompagnements symphoniques, ils forment un tout et sont présents tout au long de l’album pour y apporter une cohésion rare. Le traitement qui leur est réservé n’est pas celui que l’on a chez d’autres groupes qui n’utilisent ce genre d’escortes que pour relever un refrain (tout en tentant de relever le niveau de la chanson).
Une des originalités de cet opus est le travail d’arrangements sur la batterie. Non seulement sa présence est toujours aussi irréprochable et marquante, mais ils se permettent d’ajouter un effet de saturation (The Light Before We Land et Woke From Dreaming). Pour ceux qui aiment les rythmiques très vivantes, ils vont être servis. On peut presque affirmer que c’est l’une des marques de fabrique du groupe !
Comme à leur accoutumé, Emma et Alun se partagent les voix pour mieux faire ressentir les émotions émanant des diverses chansons. Qui plus est, les quatre musiciens savent aussi s’énerver et faire rugir les guitares, ceci pour mieux profiter des envolées lyriques de The Drowning Years et If This A Plan.
Certes, Hate ne déborde pas d’originalité mais réussit à se démarquer des précédents opus en étant plus posé et calme. Seul The Great Eastern lui fait un peu de l’ombre [2] mais il y a de la place sous le soleil. L’ensemble donne un album bien équilibré, nous faisant passer par beaucoup de stades dans l’appréciation. On ressort de l’écoute apaisé et surtout curieux d’écouter ce qu’ils ont pu fournir d’autre. Mais ceci est une autre histoire...
[1] dont la nécessité reste à prouver
[2] comme je l’ai précisé plus haut, je ne peux pas aller plus loin dans la comparaison du fait de ma méconnaissance de leur dernier album : Universal Music
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