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mercredi 15 avril 2015
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par Giom le 12 juillet 2006
paru en juin 2006 (31 Production)
Cock Robin est revenu en 2006, pas pour sauver le monde comme l’indique le titre de ce nouvel album mais peut-être pour le reconquérir.
Cock Robin, pour ceux qui auraient raté un train, est un groupe, mené par le songwriter Peter Kingsbury, qui connût un important succès dans les 80s à coups de chansons pop FM toutes plus efficaces les unes que les autres. Puis au début des années 90, comme si l’époque ne leur était alors fatalement plus du tout favorable, ce fut la dissolution jusqu’à ce début d’année 2006 où les rumeurs allaient bon train sur une reformation du duo Kingsbury / LaCazio (la chanteuse) pour un nouvel effort solo suivi d’une nouvelle tournée.
Et bien, c’est chose faite puisque sur ce I Don’t Want To Save The World, et sa pochette au paysage désertique, on y distingue treize nouveaux titres de Cock Robin qui imposent rapidement une première conclusion. L’album ne décevra pas les fans de la première heure tant le duo leader du groupe semble avoir conservé tout son entrain (Me And My Shaman) et que certaines harmonies vocales des deux chanteurs restent prenantes, parfois percutantes, jamais sirupeuses. Bon point donc qui justifie l’effort et le come-back.
D’autant plus que certains titres parviennent à convaincre un auditeur moins habitué aux anciennes publications du groupe. Comme ce morceau-titre au punch étonnant et qui touche juste en début d’album. On notera, dans cette même veine d’un son pop-rock léché et non superficiel, les autres Touched, BO, ou encore The Valley Below, qui, chacun, mérite l’écoute, voire la réécoute.
Cependant, une chose gêne à la longue de l’écoute de ces treize titres. La musique reste tout de même datée et réduit de façon indéniable le public potentiel du groupe en 2006. Le son fait le plus souvent penser aux 80s et Kingsbury ne semble pas avoir véritablement réussi à s’en détacher. L’album reste donc bon pour tourner en boucle sur RTL2 mais semble difficilement pouvoir sortir de ce cercle (certes, mine de rien, assez étendu). Dommage, on aurait aimé voir le groupe sortir des sentiers battus et oser des choses qui l’auraient approché un peu plus d’une certaine modernité. Le système du duo vocal, marque de fabrique du groupe, aurait sûrement pu être un instrument de cette marche en avant.
Enfin, ne jetons pas la pierre à un groupe qui saura sûrement, avec I Don’t Want To Save The World, raviver la flamme des amoureux de la pop 80s mainstream. Les autres de toute façon sauront trouver leur bonheur ailleurs.
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