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mercredi 15 avril 2015
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par Giom le 8 août 2006
La salle de la rue Boyer est au deux tiers vide quand débarque sur scène le groupe parisien Steeple Remove. Il faut dire qu’il fait une chaleur à crever et qu’une bonne partie du public semble avoir décidé de ne réserver sa venue que pour le groupe principal de la soirée : les Montréalais d’Islands.
Steeple Remove joue donc une petite dizaine de morceaux devant un public attentif mais pas transcendé (à l’exception de deux ou trois potes présents dans la salle.) La sauce ne prend pas vraiment ce qui est dommage tant on avait gardé un bon souvenir de la performance du groupe et de leur pop psyché quelques mois auparavant au moment où ils assuraient la première partie d’Art Brut dans cette même salle. Il faut dire que le temps était moins abrutissant.
On est cependant tout de suite réveillé par l’arrivée sur scène des sept musiciens d’Islands, comme à leur habitude tout de blanc vêtus. Un Volcanoes tonitruant commence le set, l’occasion d’apprécier la véritable originalité symphonique du groupe (la présence capitale d’une clarinette-basse) et la pèche générale de ses membres. Les cordes virevoltent grâce aux frères Show, tout droit venus de leur école de musique canadienne, le duo de voix entre Nick et Kate (les deux sont plus que des collègues de groupe) fait merveille, le nouveau batteur joue même très bien ! (cf. interview)
Comble du bonheur, les concerts de la tournée européenne d’Islands sont l’occasion pour le groupe d’exécuter de nombreux nouveaux morceaux. Entre les perles issues de Return To The Sea, viennent donc se glisser quelques nouveaux titres dès plus percutants. L’occasion pour Nick Diamonds de faire de l’humour avec son charisme tout en nonchalance assumée : « Si je n’avais pas été dans un groupe, j’aurais passé ma vie en prison... Voilà, c’était pour faire une transition avec le prochain titre, Life In Jail. » Les musiciens font tourner les instruments, ce qui n’est pas sans rappeler un certain autre groupe de Montréal maintenant très populaire, et c’est parti pour une nouvelle composition de retro-future-pop !
Après plus d’une heure le groupe quitte la scène sous les applaudissements d’une Maroquinerie maintenant remplie aux trois quart. Tout le monde revient vite et s’ensuit un rappel détonnant avec à la suite Humans, le single Rough Gem qui donne l’occasion à Nick Diamonds de faire une petite danse dans le public et une version immense et étirée à l’extrême de Swans qui achèvera littéralement tout le monde (dans le bon sens du terme, rassurez-vous.) Tout le monde est donc conquis quand les musiciens quittent véritablement la scène et on ne regrette pas d’avoir perdu tous les litres d’eau dont notre corps à besoin pour survivre à danser dans une salle-chaudron sur cette musique enthousiaste et enthousiasmante !
Mais ce n’est pas fini, alors que tout le monde rentre chez soi pour retrouver Morphée ou pour d’autres occupations qui dépassent sûrement le cadre de cette chronique, on apprend que l’équipe de nos collègues de la Blogothèque rode dans les parages et qu’un after show acoustique du groupe est prévu pour un nouveau « Concert à emporter ». Il n’en faut pas plus pour convaincre les deux bsiders présents de rester. En effet, le « concert après le concert » aura bien lieu, dans les rues du 20e arrondissement même, puisque le groupe jouera en marchant trois morceaux (Pieces Of You, Don’t Call Me Whitney, Bobby, Volcanoes),s’arrêtant à quelques reprises soit pour faire copain-copain avec le chien des proprios d’un bar du coin (« Mais c’est qu’ils sont pas mauvais et qu’il chante bien ! » témoignera un vieil habitué) ou pour bloquer l’avancée d’un taxi Mercedes (la tête du propriétaire du véhicule au moment où Kate est montée sur le capot était à voir, celle des passagers aussi dont cet arrêt musical allait sûrement leur coûter quelques euros). Quoi de mieux pour finir une soirée qu’un Volcanoes acoustique dans la rue ? C’est la question que se posait alors le rédacteur de cet article en rentrant chez lui à la fin de ce concert improvisé. Question, il faut bien l’avouer, qu’il se pose encore...
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