Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par one minute in the dream world le 16 juin 2009
Paru le 18 mai 2009 (Sony/Columbia)
Ayant perdu, plus ou moins depuis 1995 mais de façon officieuse depuis 2008, leur auteur-guitariste Richey Edwards, les Manic Street Preachers décident de lui rendre hommage en sortant cet album qui, pour ma part, m’évoque l’énergique et irréprochable Generation Terrorists, paru en 1991.
Ici en effet, si l’on ne trouve pas de tubes à la Motorcyle Emptiness ou Slash’ N’ Burn, l’ensemble se tient remarquablement et le rock vivace du groupe frappe fort.
En outre, les Gallois savent varier et modérer leur propos en imposant une touche acoustique (This Sport Joke Severed) délicate et bien construite, soulignée par des cordes avenantes et bien dosées. Ailleurs, et dès le début de l’album, c’est une certaine vigueur qui prévaut, perceptible sur le morceau d’ouverture, Peeled Apples, et qui anime entre autres le trio de chansons introductives, celui-ci constituant une entrée en matière dénuée d’erreurs et extrêmement convaincante. Riffs acérés, voix pleine de conviction et rythmes appuyés, servant de support à des mélodies chatoyantes, font bon ménage et contribuent à faire de ce disque un opus de caractère et de haute tenue, quand bien même celui ci n’atteint pas, au final, les sommets d’un Holy Bible ou encore de ce Generation Terrorists que je considère, vous l’aurez compris, comme le must, riche et abouti, de la formation. Les titres marquants (Journal For Plague Lovers, She Bathed Herself in A Bath Of Bleach, Virginia State Epileptic Colony, un Marlon J.D. mordant et entrainant) sont en effet nombreux et se posent en parfait complément des morceaux plus posés, comme Facing Page : Top Left ou Doors Closing Slowly.
Les Manics ont de surcroît la bonne idée de finir sur un Bag Lady lui aussi tranchant, qui assied la bonne tenue de ce disque-hommage et par extension, de la discographie du groupe, et laisse augurer d’une suite au moins aussi bonne.
Et passé les dernières secondes de ce titre de fin, c’est l’envie de se replonger dans les œuvres discographiques des collègues de Nicky Wire qui nous vient subitement, ou encore de ré-enclencher la lecture de ce Journal For Plague Lovers dont les auteurs n’ont certes rien inventé, mais perpétuent avec panache et depuis bientôt deux décennies un rock attrayant, affranchi de ses influences, en rendant à chaque exercice une copie très propre.
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |