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par Giom le 4 août 2008
paru en 1997 (Atlantic / Rhino)
Il existe de ces rééditions dont on aimerait qu’elles puissent être publiées tous les jours. Loaded (Fully Loaded Edition) du Velvet Underground qui vit le jour en 1997, est de celles-là. Un petit bijou, un plaisir, un cadeau fait à tout amateur du Velvet...
L’album déjà est un sommet incroyable et est ici présenté avec certaines variantes qui augmentent à coup sûr le plaisir de l’auditeur (full length ou long versions de certains titres comme Sweet Jane, Rock & Roll ou New Age). En 1970, pourtant on ne peut pas dire que ce soit la grande forme pour le groupe de New York. Lou Reed ne pense qu’à se casser vers d’autres horizons, estimant pouvoir voler de ses propres ailes, ce qu’il fera d’ailleurs en août de cette même année, un mois avant la parution du disque. Maureen Tucker est enceinte, Sterling Morrison est plongé depuis peu dans des études de littérature et d’art dramatique qui occupent son temps et il ne reste plus que ce brave Doug Yule, le remplaçant de John Cale depuis 1968, pour continuer à y croire.
Pourtant, quel disque ! Un disque presque pop, à mille lieux des ambiances un peu trop noires et obscures de White Light / White Heat (et ce malgré son titre). Ici, tout resplendit comme de légers joyaux, fondant des tubes à presque chaque recoin de disque : Who Loves The Sun, Sweet Jane, Oh Sweet Nuthin’... Un disque plein (sans mauvais jeu de mot) qui reste comme l’un des chants du cygne les plus réussis par un groupe de rock. Mais quand on est le Velvet Underground, il s’agit évidemment de ne pas rater son rendez-vous avec l’histoire.
Une chose est sûre, Bill Inglot et Patrick Milligan se sont mis au niveau de ce chef-d’œuvre pour la réalisation de cette somptueuse réédition. Là où beaucoup se seraient arrêtés à un unique CD reproduisant l’album et agrémenté de cinq ou six bonus tracks (comme c’est le cas ici avec par exemple une version alternative intéressante de Rock & Roll), nos deux travailleurs de l’ombre (d’où l’intérêt de les nommer dans cette chronique) se sont donnés la peine de remplir à fond (bon j’arrête les jeux de mots, promis !) une deuxième galette au contenu plus que stimulant. Presque que du neuf pour les aficionados du groupe qui ont de quoi se réjouir ! Les rares morceaux existant déjà se trouvant dans le fameux coffret Peel Slowly And See que tout le monde n’a pas forcément les moyens de s’offrir. Diverses démos, pré-versions, ou versions alternatives se baladent donc sur ce disque qui donne à l’auditeur l’agréable impression d’avoir assisté à toutes les sessions d’enregistrement du disque. Avouez que cela laisse rêveur ! On appréciera particulièrement l’early version de Sweet Jane qui atteint une puissance incroyable à la fin de cette prise pouvant la faire préférer à la définitive. En plus, même un packaging de qualité est également de la partie avec une très bonne présentation de l’album par David Fricke (du magazine Rolling Stone) et un jeu sur la reproduction de la pochette avec l’objet boîtier et l’enveloppe cartonnée qui l’entoure.
Cette réédition est dédiée à la mémoire de Sterling Morrison. Il aurait sûrement apprécié.
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