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mercredi 15 avril 2015
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par Milner le 7 février 2006
paru en 2005 (autoproduit)
Master Lilith, c’est le groupe de Xavier Thépaut, un Français qui reprend les principes de Donatien Alphonse François, marquis de Sade, pour son premier album. Serait-il impossible de faire de la bonne musique avec des textes qui semblent se balader d’orifices en orifices ? Le débat est ouvert. Il n’empêche, Indochine (influence audible sur le titre Dolly Valentine) avait déjà inauguré cette voie dans les années 80 et lui a permis de passer sans contraintes de la pop à l’electro-rock. Relaps louche également vers l’electro-rock aidé en cela par les paroles susurrées de Thépaut qui procurent de savoureux mystères et d’ambiances évaporées dont on ne sait pas si elles viennent du rêve ou du fantasme.
La moiteur semble se figer au travers des quatorze pistes qui composent l’album, bien que quelques giclées de noirceur guitaristique réveilleront l’animal qui sommeil en chacun de nous (Dans Le Miroir). Entre deux culbutes et deux verres de champagne, on appréciera sans doute la contribution de Sophie Robichon pour les chants en réponse aux formulations du Casanova des temps modernes (Miaou Me Vice). Peut-être que le petit point faible, c’est l’instrumentation qui paraît trop « domestiquée ». Il faudrait toutefois un peu plus d’instinct et un peu moins d’envie de bien faire, car tout paraît trop sagement étudié et sonne un ton en retrait des paroles volontairement provocantes.
Cet album réjouira les aficionados de la littérature française polissonne et se révèlera également jouissif pour les amateurs de sonorités et programmations électroniques. Il risque par contre d’ennuyer fermement les plus réticents à l’univers musical de Master Lilith, ceux dont la bonne humeur n’est pas au rendez-vous et qui préfèrent se soucier de la couleur de leur sous-vêtement plutôt que de jeter une oreille distraite sur Relaps. Mais, bon, comme dirait mon prochain, il en faut pour tous les goûts...
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