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Revolving Doors

Revolving Doors

Nelson

par Nils le 27 décembre 2006

4

paru en 2006 (Diamontraxx)

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La France et le rock. Récemment, c’est quelque chose d’aussi bouillonnant que les supporters du PSG. En fait, ça crie un peu partout, au scandale et au génie. Après tout, des petits groupes il y en a toujours eu un peu partout dans l’Hexagone, mais cette alchimie des médias et cet engouement, rarement vu dans nos contrées, laisse place à une sorte de suspicion. Malgré tout, cela sonne aussi presque comme un sans faute, démarré il y a quelques années de cela par A.S Dragon et suivi par les très remarqués Hushpuppies et une jeune scène qui se presse aux portes. Bon cru ou pas, la déferlante n’est pas si loin. Et pas d’anticyclone pour des gens comme Nelson qui viennent planter un album très différent de ce que beaucoup de monde attend mais à un niveau d’ingéniosité bien plus proche du groupe de Natasha et des publicitaires « Mennen » que les bas fonds de la scène hexagonale réunissant un brin d’Arkol, Chimère et Aqme.

Pas de punk/garage, ni de pop ou que sais-je, pire encore pour certains, pas de langue maternelle pour le chant, ils y ont préféré celle de Shakespeare. Le groupe fonctionne comme une entité, «  On écrit toujours tout à quatre. » disent-ils, «  partant d’un jam ensemble à partir d’une ligne de clavier, d’un riff de guitare, chacun vient se greffer et apporte sa sensibilité ». Quatre garçons pris dans une tempête électronique, JB Devay (basse, chant, claviers, guitare), Gregory Kowalski (guitare, chant , claviers, basse), David Nichols, (guitare, chant, claviers, basse), Thomas Pirot (batterie, chant, guitare).

Il y a une folie dans ce disque, à l’image de People And Thieves et The (Over) Song, une ambiance malsaine, qui peut mettre mal à l’aise mais qui plonge dans une attitude très sombre (The Darkest Parts Of Your True Confessions) mais toujours doucement transperçante. Ce n’est pas un disque à tube, ce n’est pas un groupe avec une résonnance pop/MTV qui va vendre un million de disques demain, il faut prendre la chose tel un Loveless dans un paysage français. Nelson arrive à sortir de l’ordinaire, à se classer dans l’inclassable.

Puis il y a cette batterie très remarquée, furtivement pop sur I (Syc) Stop mais indispensable pour le groupe car Thomas Pirot maîtrise son instrument à la perfection, toujours concentré et précis, composant ses parties de batterie rythmique pour « servir le morceau » et il y démontre une technicité laissant béat. Alors, Nelson nous demande « how do you feel, inside ? » et on peut maintenant lui répondre, que tout va mieux.



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Tracklisting :
 
1. Slow Falling (4’35")
2. The (Over) Song (2’54")
3. Silence In Your Mind (4’20")
4. The Darkest Parts Of Your True Confessions (4’40")
5. Inside (4’00")
6. People And Thieves (4’16")
7. Seasons (4’33")
8. Acrobatics (3’55")
9. I (Syc) Stop (2’58")
10. Paid It All (6’43")
11. Freakshows (5’29")
12. I Say You Can’t Stop (Velvet Square Version) Radio Edit (2’41")
 
Durée totale : 51’09"