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mercredi 15 avril 2015
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par Noesis le 9 octobre 2007
paru en 2007 (autoproduit)
Something like Pearl Jam or something like Soundgarden.
Dry Can a d’illustres prédécesseurs. Difficile d’exister sans souffrir de la comparaison. Pourtant, dès les premières notes de Wherever I Stand, l’univers est en place. Dense et formidablement attractif. Le duo de voix emporte l’auditeur dans des territoires musicaux qu’il avait cru bon d’enterrer. La scène de Seattle des années 90. L’intitulé fait encore rêver. On se fait plaisir sur huit titres, on se dit qu’on a vieilli, mais que cette musique est fichtrement intemporelle.
Dry Can réussit le tour de force de la remettre au goût du jour en y insufflant une bonne dose de rock progressif, et même parfois d’une improbable fusion qui s’imbrique sans sourciller. Imaginez un peu une structure alambiquée façon Tool avec des gimmick sauce Red Hot Chili Peppers. L’idée à de quoi séduire. Originalité donc. Mais également audace. Des titres tels que Leader ou Wild surprennent. Les hurlements d’Antoine Abinun ne sont pas sans rappeler les éclats de voix de Bert McCracken (The Used). Anne Bebann n’est pas en reste et élève le titre Ring au rang de pièce maîtresse.
L’album semble hanté par le spectre des plus grands. Mais les multiples influences sont digérées et recrachées avec une insolente nonchalance. Les riffs sont accrocheurs, les parties de chant mettent à genoux… (Leader, encore pour ces hallucinantes accélérations : Chino Moreno sors de ce corps !)
La fougue s’éclipse tantôt pour des accords plus doux (October 19th et Unreal) qui ne font pas retomber la tension. Au contraire, ils tirent encore davantage sur la corde raide. L’émotion est toujours en ligne de mire.
Something like that, something like what ? Et puis après tout, pourquoi ne pas le renommer cet album ? There’s Nothing like Dry Can !
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