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Studio 150

Studio 150

Paul Weller

par Our Kid le 18 octobre 2005

3,5

paru le 13 septembre 2004 (Solid Bound Productions/V2)

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Enregistré en cinq semaines aux Pays-Bas, comme l’indique la pochette, ce disque doit son titre au studio dans lequel il a été mis en boîte et constitue une sorte de récréation entre deux albums du modfather. De son propre aveu, Weller caressait depuis dix ans le projet d’un album de reprises, mais pas n’importe lesquelles : il souhaitait travailler sur des morceaux obscurs, des faces B ainsi que sur certains favoris. Il ajoute que c’est aussi son côté fan qui l’a poussé à concrétiser ce rêve. Evidemment, ce projet fait la part belle aux titres soul américains, même s’il incorpore également des morceaux de Bob Dylan, Burt Bacharach, Noel Gallagher ainsi qu’une chanson traditionnelle (Black Is The Colour).

Pourquoi un album de reprises ? Tout simplement parce que sans tomber dans le vulgaire copier/coller, Weller souhaite donner une autre interprétation à ces morceaux, plus personnelle celle-ci, et permettre à ses plus jeunes fans de découvrir ses artistes fétiches et d’offrir un regard neuf sur cette musique soul massacrée en permanence sur les ondes, derrière des traitements indignes et inutiles. Ainsi, Paul Weller est toujours le passeur rêvé, le chaînon manquant entre passé et présent. S’adressant à tout le monde, cet album est le résultat de la collaboration de l’ex-leader de The Jam avec quelques pointures de la musique britannique. On retrouve donc, derrière les fûts, le fidèle Steve White - également à la production -, la « famille » : Steve Cradock et Damon Minchella d’Ocean Colour Scene, la présence aux chœurs de The Stands et de Sam Brown, ainsi que des musiciens de session hollandais pour les arrangements de cordes et de cuivres. Tantôt aux claviers, tantôt à la guitare, Weller livre des prestations vocales de haute facture et le traitement de certains morceaux laisse rêveur (All Along The Watchtower, Wishing On A Star ou encore One Way Road).

On sent que l’enregistrement s’est effectué dans la bonne humeur et cela se ressent en effet sur les chansons qui traitent, pêle-mêle, d’amour, d’espoir, d’incertitude... bref, des thèmes universels en somme. Bien sûr, on peut discuter de ce projet, se demander si le père Weller ne serait pas arriver en fin de droits ou tout bonnement devenu feignant et on peut également regretter sa prise de risque « contrôlée » (il enregistre depuis dix ans avec les mêmes musiciens de son cercle, soit Ocean Colour Scene et Noel Gallagher) qui donne un disque à la musique conventionnelle. Toutefois, entre deux tournées Weller et sa troupe arrivent à sortir un disque par an, ce qui n’est pas si mal. En attendant, la récréation est terminée.



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Tracklisting :
 
1- If I Could Only Be Sure (3’41")
2- Wishing On A Star (5’09")
3- Don’t Make Promises (3’19")
4- The Bottle (3’02")
5- Black Is The Colour (3’29")
6- Close To You (2’58")
7- Early Morning Rain (3’47")
8- One Way Road (3’19")
9- Hercules (3’27")
10- Thinking Of You (3’50")
11- All Along The Watchtower (5’54")
12- Birds (3’29")
 
Durée totale : 45’53"