Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Fino le 21 novembre 2006
Paru en septembre 2006 (Chocodog/PIAS)
À première vue, la perspective de paroles jolies mais un peu sirupeuses et d’une voix faisant penser à Eagle-Eye Cherry n’en fera pas baver d’envie plus d’un (ou alors, avouez que c’est tout de même inquiétant). C’est à ce moment précis que nous attendons un retentissant "et pourtant" ; nous ne l’écrirons donc pas mais vous avez compris qu’il s’érige bel et bien ici.
Concernant le texte, seuls les plus obtus se refuseront d’avouer que les plus belles paroles du rock paraîtraient ridicules interprétées et accompagnées différemment, et qu’inversement des paroles faciles chantées, murmurées, frissonnées de la "bonne" façon peuvent presque devenir de la poésie. Bon, Chris Harford ne sera jamais Verlaine, mais on est loin d’en vomir son repas de midi (si on a mangé à midi).
Et puis cette voix donc... Pour être honnête, et tant qu’à faire, essayons de l’être un tant soit peu, le timbre de Chris - appelons-le Chris, ça fait plus proche et après cette poignée de minutes c’est tout comme si l’on se connaissait un peu - peut être perçu comme "à moitié vide" (du Eagle-Eye Cherry ou du Lenny Kravitz en nettement, mais alors nettement mieux), ou comme "à moitié plein" (du Tom Waits, mais n’exagérons rien quand même). Une voix chaude, avec un soupçon de sanglot qui perle.
Si tout cela est plus que convenable, apparaît néanmoins un arrière-goût de semblant de "cheesy music". A l’opposée, l’accompagnement (magnifiques arpèges de guitares et superbes chœurs de Dean et Gene Ween, seconde guitare puissante et discrète) est réellement intéressant. On pourrait même clairement affirmer la poitrine en avant que c’est ce qui donne cette indispensable personnalité à un Teach Me qui s’écoute sans honte.
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |