Alors que leur quatrième effort, sobrement intitulé... IV est paru en 2006, les Moistboyz comptent déja une quinzaine d’années d’existence. Pas question toutefois de parler d’établissement et de stabilité puisqu’ils en sont déja à leur cinquième label. Après Grand Royal, Arson, Exploit, et Ipecac, c’est au tour de Sanctuary de les accueillir. Afin de promouvoir l’album, c’est le maxi That’s What Rock And Roll Can Do qui est jetté en éclaireur, et qui va nous intéresser ici.

Sacré morceau, que ce That’s What Rock And Roll Can Do. Immédiatement incisif, un rythme tribal, orné d’un riff ronflant, simple comme bonjour mais qui rentre immédiatement en tête pour ne plus en sortir. Mick et Guy ne sont pas décidés à faire dans la dentelle, ça se sent. alors que Guy appuie ses vocaux comme un possedé, au mépris le plus total de la santé de son larynx, Mick se la joue Morello, en plus blues, et plante un solo bien ficellé, brûlant, et qui vire au tumulte. Certes, on pourra reprocher au morceau une certaine monotonie, mais c’est de concision qu’il s’agit ici, et on ne s’en plaindra pas.

Ce morceau est présenté ici sous trois formes. Les deux premières sont respectivement les versions radio et album, et le moins qu’on puisse dire est qu’on peine à en déceller les différence. La troisième, c’est une version live, mais force est de constater que là encore, ça ne s’entend pas énormément. Il permet toutefois de constater que la musique de Moistboyz ne doit rien aux artifices studio, et passe intacte du disque à la scène.

Enfin, Roy est un autre extrait de IV. Mick et Guy se répondent puis entremèlent successivement leurs efforts, avec moins de voracité que sur That’s What Rock And Roll Can Do mais avec un bonheur égal.

Il manque tout de même un titre supplémentaire sur ce maxi, un inédit par exemple, quelque chose de plus à se mettre sous la dent, parce que le peu que l’on entend ici donne vraiment envie. Voilà un groupe qui, pour peu qu’il jouisse un jour d’une promo suffisante, pourrait voler très haut.