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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 21 novembre 2006
paru en octobre 2006 (Leaf)
Certes, le nom du groupe est quelques peu bizarre mais on a l’habitude depuis le temps. Mais quand j’ai reçu ce disque et est voulu traduire le nom, je fus assez amusé par l’image qui me vint : un faucon semant à tout va la mort par scie. Absurde, non ? Surtout que la pochette nous montre un joli pinson. À moins que ce ne soit un faucon tueur de pinson ?!? Bon, arrêtons les frais et passons à autres choses. Pour cela, rendez-vous en Roumanie.
Mais pourquoi la Roumanie, terre de villégiature des vampires ? Oui, pourquoi alors que le responsable de ce groupe est d’origine américaine et que le disque est édité par des Anglais ? Sacré bordel ! Et ce n’est pas fini. Car Jeremy Barnes a vécu sur la frontière américano-mexicaine et a donc été imprégné de la musique mariachis. De plus, il a été le batteur de Neutral Milk Hotel. Vous connaissez ? Tant mieux, moi pas ! Enfin, un peu. Ils sont considérés par beaucoup comme étant à l’origine d’une musique surréaliste et donc l’influence majeure d’Arcade Fire entre autre. Bref, il est parti avec Heather Trost avec qui il a formé le groupe qui nous intéresse en ce moment dans ce pays de l’est. Là-bas, il y a rencontré la fanfare Ciocarlia. Il leur proposa de collaborer sur leur troisième opus. C’est ainsi donc que The Way The Wind Blows est né.
Et autant vous prévenir, les fans d’Emir Kusturica et Goran Bregovic seront ravis. Point de guitare électrique, de ligne de basse épurée, ni chanteur à la voix cassée par les pseudo vocalises qui lui permettent d’atteindre on ne sait quel niveau de chant. Ici, les compositions sont basées sur l’orchestration et les improvisations. Les sonorités sont très “tziganes” avec une pointe de trompettes mariachis. Barnes tient ici le rôle d’accordéoniste (entre autres, il est multi-instrumentaliste) et sa compagne, elle, reste violoniste. Les deux compères se perdent dans la folie bien pensante de la fanfare et nous fait découvrir un chemin original et hors des sentiers battus.
Ce n’est pas plus mal, même s’il faut aimer et être courageux pour ne pas se lasser trop vite. L’intention est bonne mais difficile d’accès pour le plus grand nombre. Ce genre de disque reste confidentiel dans notre beau monde formaté. Á la manière de Mùm, ce groupe crée son propre univers, tantôt fou, tantôt pop, parfois les deux. En tout cas, si cela permet d’élargir le champ de vision de certain, c’est tant mieux !
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