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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 20 février 2007
paru le 29 janvier 2007 (Memphis Industries / Cooperative Music)
Avez-vous déjà entendu parler de ce groupe provenant du nord-est de l’Angleterre ? Ils sont plusieurs à venir de ce coin-là, on connaît déjà les Futurheads, idem pour Maxïmo Park. Et comme on dit « jamais deux sans trois » : voici les Field Music. Vous devriez déjà bien connaître les deux premiers cités, on les a chroniqué ici même. Voilà donc que la trinité s’accomplit. Qui plus est, les membres de Field Music sont trois. En voilà des coïncidences. Mais abandonnons la lecture des signes aussi obscure que le fin fond de mon oreille droite et dirigeons-nous vers les affres de la musique...
Notre trio sort son deuxième album studio après une pléthore de EPs et un premier opus assez bien accueillis. Autant dire qu’ils sont au même niveau que leur confrère. Et pour répondre à la question du premier paragraphe : non ! Mais alors pourquoi ne les avons-nous pas entendu dans le même temps que leur compère ? Mystère musical ? Malédiction ? Ont-ils un son pourri ? Sont-ils tellement moches que même le NME n’en a pas voulu ? Que de question et une réponse : l’indépendance ! Non pas qu’ici indépendance rime avec qualité et que les Futurheads et les Maxïmo Park jouent de la merde. Non, ici on parle plus de notion de liberté. Ajoutons à cela une volonté de ne pas faire comme les autres et on comprend un peu mieux le trio.
De cette volonté de liberté en est sorti Tones Of Town, album autoproduit, enregistré et mixé dans leur propre studio à la suite d’une tournée européenne remarquée avec Belle & Sebastian et Architecture In Helsinki entre autres. Ce deuxième album est par ailleurs très travaillé du point de vue des compositions. Les mélodies sont justes et les instruments orchestrés jusque dans le moindre détail. De prime abord, l’écoute est facile et plaisante. Mais plus on pousse les écoutes et plus on se rend compte de la mise en œuvre qu’il a fallu pour ce disque. Un album intelligent où le souci du détail rappelle celui des feux Delgados (ainsi que certains airs que l’on dirait tout droit sortis de leur dernier album : Universal Audio).
Tout ceci donne du plaisir à l’écoute. Cependant, le son général de l’album livre un arrière-goût qui se confirme rapidement. Comme précisé un peu plus haut, certaines mélodies sentent le déjà-vu. Et à ce niveau-là, on frôle plus l’hommage que le plagiat. Closer At Hand n’aurait pas été reniée par Brian Wilson et de même pour She Can Do What She Wants avec le duo Lennon/McCartney. L’album est truffé de ce genre de titre qui à une autre époque aurait pu être pondu par ces derniers.
Voilà donc un album cohérent, sonnant juste avec une richesse sonore non négligeable quoique un peu court. Ceux qui cherchent une galette intelligente à se mettre entre les oreilles, n’hésitez pas !
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