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Broken Boy Soldiers

Broken Boy Soldiers

The Raconteurs

par Nils le 13 juin 2006

4,5

paru le 16 mai 2006 (XL Recordings)

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Broken Boy Soldiers, c’est l’histoire de quatre garçons, plus ou moins dans le vent de la scène internationale avec leur groupe, qui décident de se réunir en ce que certains qualifient de « supergroupe » pour nous donner un peu de gaité. Originaire de Detroit et Cincinnati et maintenant basé à Nashville, The Raconteurs sort un album aux multiples influences et déjà lancé en tournée en Amérique ; vous ne serez qu’impatient de les voir à Rock En Seine.

Même si Jack White arrête ici les tenues en rouge et noir, il a, à la manière d’Elephant, placé son tube en début d’album. Steady As She Goes est une sorte d’introduction du groupe avec les premières secondes menées au rythme de Patrick Keeler à la batterie, rejoint rapidement par Jack Lawrence à la basse, puis Brendan Benson viendra ensuite posé son riff avant que la voix de Jack White ne caresse nos oreilles et que le clavier de Dean Ferita mette son grain de sel tout au long de la chanson. Dès le premier morceau de ce court album de dix titres et la demi heure à peine passée, le combo d’amis annonce donc la couleur d’un pop-rock bien écrit et aux mélanges contemporains et vintages, comme la manière de son enregistrement.

Nos quatre Raconteurs se connaissent depuis 1998 et tout l’album est superbement orchestré par le duo Jack le blanc et Brendan Benson, on sent leur écriture sur chaque chanson, leur collaboration avait d’ailleurs commencé avant la création du groupe sur l’album de Loretta Lynn, Van Lear Rose. Tout le monde marche facilement au même pas sans aucun décalage, même si Jack White et Brendan Benson jouent les rôles de leader, l’album brille des touches et des influences de chacun. Jack White reprenant son côté bluesman avec la calme et transcendante Blue Veins qui est clairement la pépite de cet album ; viendront s’y mêler une légère pop envoûtante de Brendan Benson sur Broken Boy Soldier alors que l’acoustique Yellow Sun fait ressentir le côté Greenhormes et Midwest du groupe.

Le combo basse/guitares n’a-t-il jamais été aussi parfait que dans l’extra-terrestre Store Bought Bones ou la subtile Hands avec un Jack Lawrence qui mérite tellement les louanges qu’on lui a fait depuis ses prestations avec The Greenhornes. Le petit dernier du groupe, le clavier de Dean Ferita, n’est pas en reste quand il mène magistralement des chansons comme Level ou les lives de Store Bought Bones. Différent dans le style d’écriture et dans le timbre de voix, le mariage de la power pop dont nous avait habitué Brendan Benson sur ses albums et du blues rock de Jack White est d’une merveille inespérée. Même si sur la plupart des chansons il est difficile de savoir qui chante quoi, il faut prendre cela comme un jeu car le mélange de leurs voix est harmonieusement bien produit et le résultat très plaisant.

Le groupe est donc tout sauf à l’image de sa pochette, pas casse-gueule, pas perdant, juste amoché par le train-train de leur groupe respectif et attiré par une nouvelle création qui s’avère plus que payante.



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Tracklisting :
 
1. Steady As She Goes (3’38")
2. Hands (4’04")
3. Broken Boy Soldier (3’05")
4. Intimate Secretary (3’33")
5. Together (4’01")
6. Level (2’22")
7. Store Bought Bones (2’27")
8. Yellow Sun (3’24")
9. Call It A Day (3’38")
10. Blue Veins (4’03")
 
Durée totale : 34’15"