Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Alexx le 21 mars 2006
19h30, plus qu’une petite demi-heure avant le tombée de rideau ! Arpentant vaillamment le tapis rouge de l’Olympia, mes collègues et moi-même descendons les quelques marches pour atteindre le saint des saints en matière de qualité acoustique. Une fois sur place, premier constat : beaucoup de jeunes sont là pour faire la fête. Tant mieux, parce que ce soir, les stalagmites n’ont rien à faire sur place ! Un rafraîchissement et quelques discussions plus tard, Julie B. Bonnie fait son entrée. Guitare, tambourin, violon et putes. N’y voyez pas une insulte envers la demoiselle mais bien le titre de sa première chanson. Textes acides avec une petite voix, aidés par quelques tours de magiques samplers, et Julie fait son petit bonhomme de chemin tout en ne cherchant pas à chauffer la salle à tout prix mais plutôt à se faire plaisir avec ceux qui l’écoutent. Car seulement les “premiers rangs” ont l’air d’écouter ; derrière, ça jacasse, mais sans trop gêner. La belle finit son set comme il a commencé, doucement et avec beaucoup de simplicité.
Après le petit quart d’heure de gloire des roadies et l’accordement des instruments de la petite Babette, le groupe débarque avec une de leurs entrées dont ils savent nous faire apprécier les nuances : sur un air du film Edward Aux Mains d’Argent, puis sur la terrible intro de Giant Jack, Mathias déboule sur scène et commence à mettre le feu. Au moins, pas besoin de re-chauffer la salle avec eux ! Déjà efficaces sur l’album, les versions live de leurs dernières chansons sont encore plus grandiloquentes (pour notre plus grand plaisir). Ça saute dans tous les sens et Mathias nous gratifie rapidement d’un premier slam. Très joueur et bon acteur, ce dernier fait vivre les personnages chantés avec une facilité enfantine. Puis, premier réel échange entre le groupe et la salle. On nous demande de devenir de véritables punks pendant quarantes (trop courtes) secondes sur Le Retour De Bloody Betty. Se laissant emporter par son imagination (et aidé du nouveau venu, Stéphane), Mathias nous explique comment enculer un fantôme (à lunettes) malgré l’absence d’équipement adéquat chez ce dernier. Tes Lacets Sont Des Fées, L’Homme Qui Pondait Des Oeufs, Old Child, Broken Bird (sur laquelle Mathias montre ses talents de danseur de hip-hop !), Mon Ombre Est Personne (tout ça dans le désordre), quasiment tout Monster In Love y passe. Je déplore juste qu’ils n’aient pas joué Lips Story In A Chocolate River qui a toute sa place dans ce type de concerts.
Un intervalle de calme fait alors son arrivée sous la forme de Miss Acacia et d’une autre chanson dont vous m’excuserez l’oubli. On se sent bien et détendu, prêt pour une nouvelle rafale de punk-attitude ! Juste avant la fin du concert, toujours ce Mathias déchaîné nous demande une ovation à son père dans la salle avant de nous faire partager une peine qui se propage dans toute la fosse en interprétant un Neige des plus émouvant (des larmes ont failli couler).
Mais nous sommes là pour faire la fête et les Dionysos aussi. Revenant pour un unique et long rappel, nous voyons arriver sur scène Julie B. Bonnie avec un autre gaillard presque aussi grand que Guillaume (le bassiste), ukulélé à la main. Ce dernier est présenté sous le patronyme de Joann Sfar et ce dernier nous informe du nom du chanteur habituel de la chanson qui arrive : George Clooney. Car cette chanson est celle qu’il chante lors du film O’Brother, Where Art You (Je vous invite à venir sur le forum nous donner le titre de la chanson). Grand délire dans la salle avec cette prestation on ne peut plus sympathique ! Enfin, arrive la marque de fabrique du groupe, une intro longue annonçant la dernière chanson. Mais la question est : laquelle ? Jedi ou bien Cox 2 ? La réponse est simple lorsqu’on entend la guitare de Micky faire résonner les six premières notes d’un Jedi se transformant en une ritournelle venue des entrailles de l’Enfer ou Mathias se fait posséder pour plonger dans la foule et nous faire un aller-retour scène-fond de salle en passant par la fosse et le balcon. Marquant la fin de ce concert des plus décoiffants, on se rend compte que Stéphane permet de “soulager” le chanteur pour mieux jouer le “maître de cérémonie”.
Décoiffant, mais je crois l’avoir déjà dit...
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |