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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 5 septembre 2005
paru le 29 août 2005 (Trema)
29 août 2005. Sortie du nouvel opus des Valentinois un peu fou, et c’est avec plaisir que je m’apprête à vous faire partager l’écoute. L’ordi est allumé ; traitement de texte opérationnel ; casque sur la tête et les oreilles ; déballage, ouverture du boîtier cartonné ; insertion du CD et magie de l’informatique, la musique part toute seule vers mes cages à miel.
Une petite cloche accompagnée d’une guitare nous présente l’ambiance du disque (une intro au disque et à la seconde chanson) : toujours cette folie douce-amer dans les compos ! En continuant l’écoute, je m’attarde un peu sur le packaging. Le livret est en fait un petit poster carré (imprimé recto/verso en papier recyclé) où les paroles sont sens-dessus dessous. Le tout est encore décoré par le dessinateur (attitré ?) et auteur Joann Sfar avec une conception graphique des Associés Réunis (chère à une personne proche de Giom).
Lors de cette première écoute, on se rend compte que l’univers est toujours le même (pour notre plus grand plaisir). Des paroles où la rime, les pirouettes et l’“onctuosité” ont une plus grande importance que le sens stricte même des mots. D’où la création de textes décrivant diverses histoires toutes aussi merveilleuses et abracadabrantesques les unes que les autres.
Après plusieurs écoutes, on a l’impression que les Dionysos ont une approche plus “cinématographique” vis-à-vis des compositions (avec Neige par exemple). La fureur (toujours aussi terrible) est aussi plus maîtrisée laissant transparaître une légère mélancolie.
Une chanson se démarque de par son message bien plus explicite que les autres : Retour De Bloody Betty où il est question de jeux de mots sur les trois personnes les plus recherchées dans le monde avec “une armée de bretzel” (l’un est devant un tribunal réclamé par le second qui recherche le troisième spécialisé dans l’aviation éphémère (sic)).
La diversité des instruments apporte beaucoup à la crédibilité de cet opus, avec toujours autant d’instruments originaux pour des compositions rock : scie, œufs-maracas, tubas. Pour l’anecdote, la chanson Giant John Et Le Sanglophone est chanté par John Parish, producteur de l’album.
Un petit mot sur la deuxième galette [1]. Vous trouverez dessus le concert dans son intégralité fait à la Route du Rock 2004 (la pluie et la vapeur en moins !), ainsi que quelques vidéos sur l’album dont un documentaire sur l’enregistrement de Monster In Love. On y découvre les membres composant et jouant les nouveaux morceaux. Bref, une véritable édition qui mérite pour sa qualité (et son prix [2]) cette appellation. Et franchement, c’est génial de pouvoir se visionner au sec un concert auquel on était présent et trempés (on peut y voir Arnold et votre serviteur d’ailleurs) !
Il est vrai que certain estimeront qu’ils ne se renouvellent pas autant que d’autres. Mais ce qui leur importe, c’est de créer plus qu’une simple ambiance. Chacun de leur album est une histoire avec différents personnages (Don Diego, McEnroe, Mister Chat, Giant Jack & John...). Le tout forme un univers onirique et fou où la peur, la surprise, l’amour et la mort baignent dans l’absurde. Bref, on a qu’une envie à l’écoute de cet album : réécouter les autres si on les a, et les (re)voir en live parce que ces nouveaux titres vont dépoter. Mais ceci est une autre histoire...
[1] Notez que pour moins de 20 €, il est possible de trouver une édition avec un DVD qui ne contient pas des bonus à 1 euro la chanson “rare” !!!
[2] Je sais, j’insiste !
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