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mercredi 15 avril 2015
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par Milner le 22 mai 2005
paru le 6 mai 2005 (Sire / Warner)
Longtemps repoussé, le deuxième album des Canadiens débarque en 2005 dans toutes les bonnes crèmeries car il s’agit de montrer qu’il contient toujours aussi peu de matière grasse qu’en contenait son précédent effort de 2002 qui avait fait de Hot Hot Heat l’un des espoirs du nouveau rock. Armé de Dave Sardy (Oasis) à la production, les quatre de Victoria ont décidé d’en donner pour son argent au potentiel acheteur.
La musique comble l’attente du fan de base : riche, tendue et plus aérienne que sur l’album précédent, on y décèle quelques discrètes influences Radiohead post-OK Computer (No Jokes - Fact) ou supergrassienne (Jingle Jangle), un morceau que Suede aurait oublié d’écrire (You Owe Me An IOU) ou encore un titre issu tout droit du début des années 80 où Scorpios de Adam And The Ants croiserait Blind de Talking Heads mais chanté par un Rod Stewart minus (Shame On You). Soldier In A Box sonne comme une tentative de recréer In Cairo, un des sommets de l’album Make Up The Breakdown toutefois sans la magie qui entourait cette impérissable chanson. Les deux tubes en puissance (Goodnight Goodnight et Middle Of Nowhere) puisent toujours autant dans le répertoire de XTC mais la voix de Steve Bays semble avoir accompli sa mue et ne caresse plus aussi souvent les timbres de Robert Smith et Terry Hall.
Peut-être manque-t-il un Can’t Stand Me Now au quatuor pour égayer leur passage sur scène dans les mois à venir car hormis ce manque d’excitant, l’agencement des titres - 15 pistes pour presque 30 minutes de musique, une façon de narguer les préjugés des maisons de disques peu convaincues par un album de plus de dix titres- se tient et ce serait être de mauvaise foi d’admettre que Elevator tombe dans le tiroir encombré d’objets inutiles du nouveau rock à la MTV. Hot Hot Heat n’a pas su éviter quelques petites erreurs sur cet album puisque des titres comme Island Of The Honest Man et le morceau éponyme n’ont pas grand chose à faire sur un disque qui, sans eux, pourrait être irréprochable. Cependant, ces désagréments sont rares et, en faisant fi de leur présence, on peut facilement les oublier. Ce qu’il faut à tout prix pour ne pas se gâcher le plaisir de réécouter Elevator.
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