Amoureux des grands espaces réjouissez vous, le rock mariachi de Calexico est réapparu en 2005 ! Sortez chapeaux, boots, chemises carrelées et postez vous près du feu l’harmonica à la main et la poêle de haricots dans l’autre. Rassurez vous, il n’est pas nécessaire de suivre ces préceptes mais il faut avouer que leur musique réveille toujours une myriade d’images stéréotypées de la mythologie américaine.

Sous une pilosité faciale luxuriante et un nom énigmatique -Iron and Wine- se cache en fait Sam Beam, un p’tit gars de Floride qui s’est illustré outre-atlantique avec un premier album (The Creek Drank The Cradle) qui s’inscrit dans la tradition des songwriters américains. Celui-ci a donc logiquement apporté textes et mélodies tandis que Calexico s’est chargé des parties instrumentales. Le résultat tient toutes ses promesses et le combo signe sept ballades country-pop brillantes.

Une complémentarité évidente sur les deux premières chansons où le folk doux et mélodieux de Beam est progressivement rehaussé de slide-guitar, d’harmonica, de banjo...qui invitent inexorablement au voyage. Sur A History of Lovers, la voix de Beam se fait plus enjouée et Joey Burns est convié à la fête sur une cadence très pop habillée de trompettes. C’est ensuite vers le blues que la formation se tourne, mais un blues West-Coast tendance The Doors (Red Dust) puis tendance jazzy sur Burn That Broken Bed, véritable joyau intemporel où un larsen de guitare se perd au loin et laisse place à un saxo lancinant qui vient une nouvelle fois vous chatouiller la boite à images...

L’exercice est plus que réussi et on en redemande. Calexico a trouvé en Sam Beam un parolier et un mélodiste talentueux tandis que ce dernier a le groupe qui lui manquait. Une association qui appelle à se renouveler, du moins sur scène, puisque les deux formations ont réalisé une tournée commune en 2006.