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Playlist Country's not dead

Playlist Country’s not dead

par Sylvain Golvet le 2 août 2011

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La country, ce n’est pas que des kilomètres de line dance exécutés aux 60 ans de tonton Marcel, lui qui aime tant l’Amérique, ou jouer pendant des heures des reprises d’Hank Williams avec un Stetson sur un parking de station balnéaire. Non, heureusement, la musique Country & Western comme on dit là-bas, s’est elle aussi frotté à ses divers homologues : rock, folk, punk et même rap. À tel point que cette « vieille » musique peut sonner tout à fait moderne. Petit tour, entre hommages, parodies et réappropriations.

Slowness - Calexico (Carried to Dust, 2008)

Hommage d’abord donc : Calexico, habituellement plutôt axé sur les mariachis, s’attaque ici à la ballade country dans ce qu’elle a de plus classique, avec duo homme-femme, slide guitare et grands sentiments.

Way Over Yonder in the Minor Key – Billy Bragg & Wilco (Mermaid Avenue, 1998)

Hommage toujours. C’est d’ailleurs tout le projet de l’album Mermaid Avenue, l’Anglais Billy Bragg s’adjoint les services de Wilco pour reprendre du Woody Guthrie. Bon certes, vous allez me dire, Woddy Guthrie, c’est pas de la country, c’est du folk. Mais là, bon, avec ce violon, cet accordéon, ces chœurs : aucun doute, c’est bien de la country.

Far Far Away – Wilco (Being There, 1996)

Mais Wilco sait aussi se débrouiller tout seul. On a souvent décrit le groupe comme représentant de l’« alt-country »… Bon, quelle que soit la signification de ce terme, ben là, c’est juste beau.

Strange Goodbye - Frank Black (Honeycomb, 2005)

« Big » Francis paie lui aussi son tribut à la country depuis quelques années, au gré d’albums solos plus ou moins indispensables (enfin plutôt moins…). Ici c’est quand même pas dégueu, voire plutôt émouvant.

Portland Oregon – Loretta Lynn & Jack White (Van Lear Rose, 2004)

Parfois, on chante de la country depuis plus de quarante ans, et puis on a envie de s’encanailler un peu avec des petits jeunes qui font plus de bruit. Ça tombe bien, Jack White, toujours en mal de projets, aime bien faire du bruit et s’adjoint l’aide de ses futurs collègues Raconteurs pour faire sonner la plus toute fraîche Loretta comme une rockeuse. Et ça marche pas mal.

A Year From Now - Blanche (Little Amber Bottles, 2007)

Le Jackou Whitou étant décidément partout, on ne s’étonnera donc pas de retrouver ici d’anciens collègues à lui (au sein des Goober & The Peas), le couple Dan John Miller et Tracee Mae Miller qui avec Blanche s’adonnent au folklore US avec une certaine classe, vestimentaire et musicale.

Medecine – Sons and Daughters (The Repulsion Box, 2005)

Avantage de la mondialisation : on peut tout à fait être Ecossais et s’être farci de l’Amérique plein les oreilles. Et en même en jouer, de l’Amérique, comme les Sons & Daughters qui n’hésitent pas à punkiser cette gigue qu’on pourrait danser dans un saloon bien enivré. Et en même temps, ces Américains, ce sont un peu des Européens aussi, non ?

Agony Wagon - Th’ Legendary Shack Shackers (Believe, 2004)

La train, porteur à lui seul de toute une mythologie, a dû faire l’objet de milliers de chansons. Les fous furieux de Legendary Shack Shakers le font rouler à une vitesse folle. Attention, rangez-vous ! Tchou Tchou !

Decatur, or, Round of Applause for Your Stepmother ! - Sufjan Stevens (Illinois, 2005)

Le petit prodige aime à se frotter à la musique classique, au jazz et aux structures complexes. Mais qu’on ne s’y trompe pas, la présence régulière du banjo dans tous ses albums confirme bien ce goût immodéré pour le folklore américain. Raffinée, orchestrée, folkeuse, mais country quand même !

Rough House Blues - Buck 65 (Secret House Against the World, 2005)

Et pis tiens, vous prendriez bien une petite goutte de hip-hop dans votre country ? Buck 65, le rappeur canadien vous apporte ça sur un plateau, le tout avec une classe innée et le flow aiguisé.

À Coups de Santiags - Svinkels (Tapis Rouge, 1999)

Et même en France, on n’est pas en reste… Enfin on s’en amuse, surtout quand on est des sales gosses comme les Svinkels, qui se rêves un instant en cow-boys redresseurs de tort. C’est vrai que la santiag donne des envies de coups de pied au cul. “Deux individus, signes particuliers : pompes pointues”



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