Après un Ultraviolet controversé (louable dans ses intentions, un peu décevant dans son exécution), le combo de Savannah est reparti aussi sec en tournée car il n’est pas du genre à se laisser moisir. Deux ans après leur date au Glazart, Kylesa est donc de retour à Paris pour honorer un public qu’il l’aime bien, quand bien même les prestations du groupes sont elles-aussi controversées, notamment à cause d’une exécution vocale assez chaotique.

Mais Laura Pleasants et Philip Cope, à qui on a probablement déjà fait la remarque de vive voix, laissent glisser ces reproches tel un pet sur un toile cirée. Même topo donc ce soir avec leur voix certes audibles, c’est déjà ça, mais pas justes pour deux sous. Qu’a cela ne tienne, cela ne gâche en rien une musique drivée par une rythmique tonitruante (toujours ces deux batteurs qui posent les baloches sur la table dès l’intro de Scapegoat) et des guitares qui passent du furieux à des textures plus psychées.

Peu de risque sur la setlist, seulement quatre titres d’Ultraviolet contre une majorité pour les anciens albums. L’occasion d’être plus détendu probablement et de faire réagir le public de la meilleure manière comme le prouve la fosse motivée pour bien se frotter les épaules. Le groupe revient pour un rappel explosif où Laura rejoint les slameurs pour un Said and Done impeccable.

Une bonne date pas gâchée par ailleurs par les bonnes prestations de Regarde Les Hommes Tomber (mouvance post-black, convainquant), de Jagged Vision (mouvance post-hardcore, basique mais executé avec pas mal d’énergie) et Sierra (mouvance stoner avec mention au bassiste pas manchot).

(À revoir, notre interview du groupe il y a maintenant deux ans : www.inside-rock.fr/Kylesa-3349)

(Merci à KONGFUZI BOOKING pour l’invitation.)