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par Giom le 17 janvier 2006
Une fois n’est pas coutume, nous sommes arrivés en retard à La Flèche d’Or, en plein milieu du set d’Orsay . Duo acoustique (deux guitares), la formation peine à convaincre à cause d’un relatif manque d’originalité. Il y a encore très peu de monde dans la salle et la prestation des deux compères ne semble pas susciter un grand enthousiasme de la part d’un public pour le moment plus occupé à se faire servir une bière qu’à apprécier les mélodies d’Orsay. Il faut dire que la voix du chanteur, dans le style du fameux Calogero, n’arrange pas trop l’affaire et les textes ne sont pas vraiment là pour rattraper une musique légèrement insipide. Orsay quitte la scène après sa demi-heure réglementaire avant de laisser place à un nouveau duo (guitare/batterie).
Il en va alors tout autrement avec la prestation du charismatique Manu La Rouylle (avec un « y » précise-t-il, en fin linguiste) qui sait avec un show tout en enthousiasme chauffer un public qui commence à s’agrandir. Après avoir invité tout le monde à se rapprocher, Manu (appelons-le ainsi), soutenu par son batteur, produit un rock euphorique et convaincant. L’ambiance est là, enfin, et le jeune artiste semble déçu de ne pas posséder plus de temps pour continuer son dialogue avec le public (surtout avec une jeune fille du premier rang dont il semblait particulièrement apprécier les déhanchements). Manu reviendra tout de même pour un bref rappel avant, à son tour, de quitter les lieux pour céder la place à la tête d’affiche de la soirée : Medi And The Medicine Show.
La petite salle de La Flèche d’Or commence à être bien remplie quand débarque sur scène le jeune niçois. Medi entame donc son show, égrainant ses perles 70’s (Monday Boy, December In Paris...) accompagné d’une section rythmique toujours aussi impressionnante. La présence d’un saxo est un réel plus pour ses compositions qui prennent de l’ampleur et gagnent ainsi en intensité. Certes, le son est moins bon que lors du concert du groupe au Nouveau Casino, ayant pour conséquence sur les premiers morceaux de rendre le sax légèrement inaudible, problème qui sera réglé par la suite. Le public semble conquis. Medi, toujours aussi à l’aise en concert, se montre généreux, relançant souvent les morceaux au moment de leur fin attendue. Le single Yeah Yeah est l’occasion d’une communication avec le public, tant recherchée par l’artiste. Le blues-rock du groupe est toujours aussi efficace et il faut bien avouer que nous ne boudons pas notre plaisir au moment de la reprise par le groupe d’un classique des Who (I Can’t Explain) qui aura pour conséquence de faire dire à mon voisin et également ami de toujours : « Putain, ils déchirent en live ! ». C’est bien vrai et ça fait plaisir !
Après un rappel composé d’un morceau qui tourne à une improvisation du saxophoniste très réussie, le groupe se retire pour de bon, nous ayant une nouvelle fois conquis. C’est sans compter sur le DJ de La Flèche d’Or qui se fait le relais du public, réclamant le retour de Medi, pour une ultime version de Yeah Yeah. L’artiste ne se fait pas prier longtemps, revenant cette fois seul, pour gratifier le public d’une des ballades de l’album : On Top Of The World. Visiblement heureux de la soirée, Medi quitte cette fois-ci définitivement la scène sur un « A bientôt » qui en dit long sur la soif de jouer du Niçois. Un artiste à suivre donc...
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