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par Brice Tollemer le 10 février 2009
Paru le 22 octobre 2002 (RCA).
Tout au long de son expérience au sein de Nirvana, Dave Grohl a amassé au fil du temps bon nombre de démos dans son coin, dont la cassette Pocketwatch sortie sous le pseudonyme Late en 1992 en est une des expressions. Cependant, s’il a beaucoup composé, il a ostensiblement évité d’en faire part au reste du groupe, dans un souci de ne pas briser l’alchimie qui existait entre les membres et, à ce titre, respectant scrupuleusement l’adage du batteur dans le monde de la musique : « qu’a donc fait un batteur juste avant de se faire virer du groupe ? Hey les mecs, si on essayait de jouer une de mes chansons ! ». C’est ainsi que six mois après la mort de Kurt Cobain, Dave Grohl rentre au studio Robert Lang à Seattle avec son ami Barret Jones, producteur. Il enregistre alors, tout seul et entièrement, une véritable démo qui donnera par la suite le premier album de son nouveau groupe. Mais si Grohl a joué lui-même les parties instrumentales et les parties vocales, il veut néanmoins constituer un groupe à part entière. Krist Novoselic ayant décliné l’invitation afin d’éviter d’être perçu comme une réincarnation de Nirvana, Dave Grohl engage le bassiste et le batteur d’un groupe de Seattle qui vient juste de se séparer, Sunny Day Real Estate, en la personne respectivement de Nate Mendel et de William Goldsmith. Pat Smear complète le tableau comme second guitariste, et les Foo Fighters peuvent débuter leur première tournée originelle, en première partie de Mike Watt, au cours du printemps 1995. Le premier single du groupe, « This Is A Call » voit le jour en juin de la même année, et précède d’un mois la sortie de leur tout premier album.
One By One est le quatrième album des Foo Fighters. Trois années se sont écoulées depuis la réalisation du précédent, There Is Nothing Left To Loose, et l’ancien guitariste de No Use For A Name, Chris Shiflett, a rejoint Dave Grohl, Taylor Hawkins et Nate Mendel. Le disque s’ouvre par « All My Life ». Cela tombe bien, c’est le premier single et sans aucun doute le morceau le plus efficace de One By One. Enfin un son rock, dur et couillu chez les Foo Fighters. Il a certes fallu pratiquement huit ans pour arriver à cette finalité. Quoi qu’il en soit, « All My Life » envoie le pâté. De là à dire que c’est la chanson la plus efficace de l’album, il y a un pas que nous franchirons allègrement. En effet, comme souvent avec les FF, nous faisons souvent face à une contribution honnête, qui, sans être géniale, dégage néanmoins un titre puissant et qui claque. Est-ce à dire que le reste de l’album n’a aucun intérêt ? Certes non, des morceaux comme « Times Like These » et « Halo » sont plutôt bien réussis. Et une chanson comme « Low » possède indubitablement une atmosphère de décadence et d’avilissement, impression renforcée par le clip, dans lequel Dave Grohl et Jack Black prennent une biture monumentale dans une chambre de motel, le tout dans une ambiance presque malsaine et véritablement enragée.
Depuis, les Foo Fighters ont enchaîné deux autres albums, avec sensiblement la même recette, un tube qui déboite sévère (« Best Of You » sur In Your Honor et « The Pretender » sur Echoes, Silence, Patience & Grace ) et le reste plutôt anecdotique. Dave Grohl, de son côté, a bien évidemment fait un petit tour du côté des Queens Of The Stone Age pour nous rappeler qu’il est bien l’un des meilleurs batteurs de sa génération. Certains pourront dire qu’il ferait mieux de se cantonner à ce registre. Cependant, si One By One n’est certes pas un grand disque, il reste un bon disque, de mainstream rock surement, mais de rock quand même.
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