Sur nos étagères
Rock'n'Roll

Rock’n’Roll

The New York Dolls

par Oh ! Deborah le 24 avril 2006

4,5

paru en 1994 (Universal)

Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer l'article Envoyer l'article par mail

Intro alarmante tourmentée par un solo qui n’en finit pas et c’est parti pour plus de 70 minutes d’hymnes punks sans concessions aucune. De quoi faire frissonner tout amateur de rock. Parce que s’il est très dur d’apporter une définition au rock’n’roll, son essence est pourtant palpable a l’écoute des New York Dolls.

Cette réédition contient 21 titres dont leur éponyme (excepté Pills) sorti en 1973 et une compilation de Too Much Too Soon, sorti en 1974. Le défaut réside peut-être dans la remasterisation qui découd un peu trop l’unité des instruments et clarifie le tout pour un son moins pure. Heureusement, à partir de Don’t Mess With Cupid, changement de production pour un retour aux origines garages. L’ensemble des compositions reste impeccable, enfin surtout : indomptable. Tout en conservant les bases du rock, les New York Dolls nourrissent leurs chansons volcaniques de solos déglingués, de choeurs spontanés et autres structures emmêlées. Nous connaissons cette formule que le groupe à pratiqué en solitaire, à l’heure de la musique progressive.

On ne reviendra pas sur les classiques Personality Crisis, Bad Girl, ni sur le dangereux Frankestein et sa spirale démoniaque, ou encore les majestueux Vietnamese Baby et Subway Train qui décideront de la future scène new-yorkaise et influenceront des génies comme Richard Hell. Le groupe a exploité tous les genres (ou presque) autour du rock (pop, punk, hard rock, glam) et lorsqu’il s’attèle à un son, une note, un genre, il l’invente ou le ressuscite façon NY Dolls. L’exemple le plus insolite restera Stranded In The Jungle et son rock’n’roll 5O’s mixé de chœurs sucrés, de chant enragé et de cris vaudous. Le groupe salit tout sur son passage, mais jamais de façon négligée. Après l’écoute d’une voix telle que celle de David Johansen, rapellant Mick Jagger version destructrice, après le constat de toute l’habilité et la conviction qu’émanent du jeux de Johnny Thunders à la guitare, on se dit malgré nous que le punk n’a qu’une période, mais que ses chansons sont éternelles.

Et puis bien sûr, il y a le look New York Dolls. Les premiers à arborer des tenues drag queens et les seuls à être allés aussi loin dans cette tendance. Étant donné le temps considérable passé dans les magasins, loges et hôtels à se garantir une image de poupées trashs, on peut dire que celle-ci est aussi importante et provocante que leur musique est innovatrice. Et malgré le grotesque qu’on peut en tirer aujourd’hui, il convient de voir le groupe sur scène en vidéo et se rendre à l’évidence : il transpire la classe.

Les New York Dolls ont été au panthéon de la raison perdue, de la subversion, du danger anti-hippies, du punk au même titre que les Stooges. Et plus encore.



Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n'apparaîtra qu'après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom



Tracklisting :

1. Courageous Cat Theme (2:20)
2. Trash (3:09)
3. Personality Crisis (3:43)
4. Babylon(3:31)
5. Looking For A Kiss (3:20)
6. Lone Star Queen (4:10)
7. Vietnamese Baby (3:39)
8. Lonely Planet Boy (4:10)
9. Frankenstein (6:00)
10. Private World (3:40)
11. Chatterbox (2:26)
12. Bad Girl (3:05)
13. Don’t Mess With Cupid (2:51)
14. Subway Train (4:22)
15. Who Are The Mystery Girls ? (3:07)
16. Stranded In The Jungle (3:49)
17. It’s Too Late (4:35)
18. Puss ’n’ Boots (3:06)
19. Jet Boy (4:40)
20. Human Being (5:44)
21. Secret Track (0:54)
 
Durée totale : 78:61