Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Tami le 9 janvier 2007
paru en novembre 2006 (Rough Trade)
Les membres des Long Blondes sont tous originaires de Sheffield et se sont rencontrés durant l’année 2003. S’ennuyant et ne sachant pas exactement quoi faire de leur vie, les cinq « Non Blondes » ont décidé de monter un groupe. Ils ont d’abord demandé à leur label Rough Trade si Jarvis Cocker était libre pour produire Someone To Drive You Home, mais ce dernier était déjà bien occupé avec son projet solo... Ils ont finalement fait appel à Steve Mackey, l’ancien bassiste de Pulp.
Les Anglais ont d’abord sorti plusieurs singles vraiment prometteurs avant d’enregistrer leur premier album. Le groupe ne savait pas encore réellement quel style il allait adopter et s’amusait à explorer diverses pistes musicales, ce qui donnait parfois des faces B presque plus intéressantes que les faces A. Leurs morceaux reposent essentiellement sur la voix de Kate Jackson et le songwriting très féminin, à la fois simple et direct, curieusement écrit par un homme en la personne de Dorian Cox, le guitariste des Long Blondes. Leurs influences, elles, tournent autour de Suede, Blondie, Roxy Music, The Smiths et bien évidemment Pulp.
Les quatre premières chansons de Someone To Drive You Home, sont presque parfaites. Les mélodies sont accrocheuses, les introductions bien réussies avec un jeu de batterie discret mais efficace, les paroles sont entêtantes (la phrase déjà célèbre du groupe I Just Want To Be Your Sweetheart ou encore Only lovers, Only lovers Left Alive). La voix de Kate est éclatante dans Lust In The Movies et joliment nuancée dans la chanson à clap hands Giddy Stratospheres (qui est certainement la meilleure composition du groupe). Les titres suivants sont moins immédiats et paraissent plus fades que les précedents (In The Company Of Women ou encore Heaven Help The New Girl). Separated By Motorways et Weekend Without Makeup, déjà connus par les fans de la première heure, réveillent un peu l’ensemble. La jolie surprise de l’album vient certainement de You Could Have Both, un duo entre la chanteuse et Dorian soutenu par les chœurs planants de Kate Jackson.
Ceux qui suivent le groupe depuis un petit bout de temps ne pourront s’empêcher de regretter les premières compositions plus spontanées des Long Blondes. Ils se remémoreront Autonomy Boy, un morceau où les larsens et la voix grave et quasi-masculine de la chanteuse se mariaient parfaitement, ou encore lorsque le groupe jouait presque un « remake » d’Oliver’s Army d’Elvis Costello dans Christmas Is Cancelled et enfin Polly, une composition pleine de sensualité qui nous ramène quelques décennies en arrière avec sa teinte de nostalgie. Certains morceaux de Someone To Drive You Home sont (trop) conventionnels. Les Long Blondes se fondraient presque dans la masse de groupes britanniques actuels et passeraient pour un groupe banal dont la seule spécificité est qu’il soit à moitié féminin. Someone To Drive You Home reste néanmoins un album cohérent et agréable à écouter mais ne réflète nullement tout ce que le groupe est capable de réaliser.
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |