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mercredi 15 avril 2015
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par Giom le 24 octobre 2006
Sparklehorse revient en France après une très longue absence. En cette soirée pluvieuse de d’octobre, une foule compacte envahit la petite Cigale, toujours aussi belle pour l’occasion.
La première partie est assurée par un groupe mené par une chanteuse charismatique qui distille quelques compositions accrocheuses entre bribes de trip-hop et arpèges de piano apaisants. Il s’agit de Sol Seppy et tout ce qu’on peut dire c’est que cette musique tient la route. La chanteuse tente tant bien que mal de parler français, se mettant à cette occasion le public dans la poche puis quitte la scène tout sourire accompagnée de son groupe (dont on retiendra la carrure impressionnante du bassiste tatoué.)
Les choses sérieuses commencent une demi-heure plus tard quand l’immense (proche du double mètre) Mark Linkous fait son apparition avec ses comparses et entame les premières pépites de son répertoire. Les trois albums de ce compositeur talentueux seront alors copieusement représentés dans la soirée, la part belle étant donnée au dernier en date, It’s A Wonderful Life, qui compte beaucoup d’amateurs dans la salle. Dernier album, non, puisque le récent Dreamt For Light Years In The Belly Of A Mountain, tant attendu, a le droit ce soir à une présentation en bonne et due forme.
Sur scène, on reconnaît avec plaisir le fidèle (d’ailleurs, soit dit en passant, c’est bien le seul) de Linkous, Johnny Hott, aux fûts, qui cogne avec emphase. À la gauche de Linkous, une très belle bassiste, présentée par le chanteur mais dont le nom m’échappe, tient également très bien son rôle de remplaçante vocale de luxe des différentes invitées féminins des albums de Sparklehorse (PJ Harvey, Nina Persson,... la liste est longue).
La première partie du concert est toute en intensité, les morceaux s’enchaînant parfaitement entre ballades mélancoliques et rock plus enlevé. La chevelure de Linkous se soulevant alors lors de solos surpuissants grâce à un air conditionné sûrement branché à son maximum. Le groupe quitte son terrain de jeu après un impressionnant Someday I Will Treat You Good qui a pour conséquence de remuer une Cigale finalement assez molle du genoux.
On espère bien un retour illico presto du groupe après son premier départ et il y en aura deux ! L’occasion d’entendre un titre du nouvel album assez fabuleux et qui rappelle par certains côtés Homecoming Queen, le grand absent de la soirée. Ce concert de Sparklehorse fut donc dès plus convainquant même si on regrettera un manque de folie évident dans la prestation qui aurait pu enflammer une salle un brin endormie (à l’exception de quelques fans hardcore des premiers rangs). Enfin, quand la musique est bonne... Il ne nous reste plus qu’à nous procurer le dernier opus, fraîchement sorti, et dont les quelques extraits présentés ce soir ont tout pour enthousiasmer les fans du groupe.
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