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mercredi 15 avril 2015
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par Parano le 23 octobre 2007
paru le 15 octobre 2007 (Interscope)
Quelle déception. On attendait les Hives au tournant, après un album assez moyen en 2004 (Tyrannosaurus Hives), compensé par une époustouflante tournée des festivals cet été. Impeccables dans leurs costumes noirs et blancs, surclassant sans efforts, mais non sans sueur, n’importe quel groupe chiant à la mode, les suédois ont frappé un grand coup et marqué au fer toutes les scènes d’Europe. On aurait dû se méfier. L’album noir et blanc est tout simplement transparent. Ça commence pourtant bien, avec Tick Tick Boom, sympathique nouveau single sautillant à souhait. On écoute la suite avec incrédulité, puis consternation, avant de céder à la lassitude. Comment un groupe qui a pondu Hate To Say I Told You So, Main Offender et Two-Timing Touch And Broken Bones, a-t-il pu se planter de la sorte ? Ils ont peut être oublié de filer à bouffer au mystérieux Randy Fitzsimmons, compositeur officiel du groupe. Ou de lui payer ses royalties. Toujours est-il que ce Black & White Album sombre corps-et-âme, sans qu’un seul titre ne vienne retarder le naufrage.
On passe distraitement sur les compos auto parodiques (Try It Again, You Got It All …Wrong, aux titres prémonitoires), qui reproduisent sans succès les gimmicks d’un punk garage jouissif, pour se heurter à un invraisemblable bazar, tout juste bon à alimenter l’intégrale des pires gamelles rock. Le ridicule est atteint, sans aucune hésitation, avec le nullissime T.H.E.H.I.V.E.S. On jurerait entendre un groupe de bal faire une reprise de Chic au mariage de Frankenstein. Giddy Up, A Strike Through Hive Manor Corridor et Puppet On A String, sont autant de sacs de plomb accrochés à la culotte de Howlin’ Pelle Almqvist, qui tente de chanter quelque chose de crétin sur des riffs vains et éculés. Le reste de l’album n’est même pas assez mauvais pour qu’on en parle.
Que dire d’autre ? La production du désastre a été curieusement confiée aux faiseurs de tube Pharell Williams (Justin Timberlake, Alicia Keys, Nelly Furtado…), Dennis Herring (Counting Crows), et Jacknife Lee (Bloc Party). Pourquoi pas Ross Robinson, tant qu’on y est ? Le garage de ces mecs est sans doute plus habilité à accueillir une limousine que le rock régressif de The Hives.
Fans du groupe, vous n’avez plus qu’une chose à faire. Fracasser cet album contre un mur, en hurlant les paroles de l’extraordinaire No Pun Intended de… The Hives.
Vos commentaires
# Le 3 novembre 2011 à 23:09, par Deborah En réponse à : The Black & White Album
# Le 4 novembre 2011 à 09:55, par Parano En réponse à : The Black & White Album
# Le 4 novembre 2011 à 14:56, par Deborah En réponse à : The Black & White Album
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