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par Fino le 10 avril 2007
Ce soir, c’est LE soir pour The Friends Of The Bride, groupe exceptionnel découvert dans le labyrinthe internet qui célèbre la sortie à venir de leur premier single. Nous en reparlerons. En effet, ce soir, dans un pub minuscule de Shoreditch, c’est aussi l’occasion d’enfin voir ce que donnent sur scène les gallois retro-60s de The Loves.
On trépigne alors qu’une obscure "première première partie" (qui ne daignera même pas donner son nom) démontre le chapeau vissé sur le crâne que Pete Doherty et ses Babyshambles ont fait bien des émules, et que ceux-ci peuvent être nettement plus plaisants que ce que sont devenus les originaux. Bien éméché, l’enthousiasme du chanteur lui fera pulvériser deux cordes de sa guitare acoustique dès le premier morceau... Qu’à cela ne tienne on fera sans, et sans, ces morceaux ironiques aux accents country sonnent très bien aussi.
Alors que Bobby, chanteur en mode classé incarnée du groupe de la soirée, sort les plus belles perles de sa collection de vinyles pour faire patienter la désormais petite cinquantaine de personnes amassée progressivement, les Loves montent sur scène et ne feront pas dans le détail. Leur rock swinging London, survitaminé par une balance acablante jusqu’à en frôler la barre noisy, ne fera pas de quartier. "Pretty damn good", comme on peut l’entendre. On ne percevra malheureusement que trop peu la voix délicieusement insolente de Simon Love, visage allongé, yeux de serpent et flegme hilarant à ses heures perdu. Les six compères n’en auront pas besoin. L’irrésistible Depeche Mode avait d’emblée annoncé la couleur : c’est formidablement nais ("My baby got... a mobile phone / My baby got... D-D-D-Depeche Mode !") et ça remue furieusement. Et les quelques dizaines de spectateurs de reprendre à cœur joie les chœurs, malgré les difficultés du chanteur à expliquer des choses pour le moins simple.
Les "tubes" s’enchaînent à la vitesse du son gallois (deux minutes le morceau, une ou deux petites blagues et ça repart de plus belle), leur nouveau single, XS + OS, fait des merveilles, et le chanteur du groupe à suivre, qui illuminera la soirée de toute sa splendeur une heure plus tard, se lance dans une danse au ridicule endiablée avec ce qui pourrait être sa mère.
Malheureusement, quelques contretemps au tambourin, une divine chanson par la fautive (qui a besoin de lire les paroles !), et une poignée de vieux morceaux plus tard, il est temps de remballer et de faire la place à l’attraction à suivre...
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