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par Tami le 6 mars 2006
L’année 2005 est l’année de tous les succès pour Kaiser Chiefs. Les Anglais rencontrent un succès populaire et un engouement presqu’inexplicable. Ils ont acqui une excellente réputation scénique grâce à leur charismatique chanteur, Ricky Wilson. Mais seront-ils vraiment à la hauteur, ce soir, au Bataclan ?
Il fait très froid en ce soir de février, n’ayant pas particulièrement envie d’attendre des heures devant le Bataclan, je me pointe vers 20h (comme indiqué sur le billet). La file d’attente est interminable et avance tout doucement... j’entre enfin. J’aperçois l’énorme drapeau jaune où est inscrit « Kaiser Chiefs - Employment », qui est en fait le logo se trouvant sur leur premier album. Les Anglais rencontrent un succès populaire incroyable. Leur disque est sorti en mars 2005 et n’a pas quitté le top 20 britannique depuis sa sortie. Les concerts (souvent imprévisibles) affichent complets. Ils ont raflés trois Brit Awards en 2006 (équivalents de nos Victoires De La Musique en Grande-Bretagne).
Il est 20h passé. La salle est à moitié vide, pourtant le concert affiche sold out. J’arrive à me faufiler au premier rang. Malheureusement, je manque le premier groupe de la soirée, The Chalets, un groupe irlandais de pop. Suivent les Américains de We Are Scientists. Une formation classique guitare-basse-batterie qui est plus connue Outre-Manche qu’Outre-Atlantique. La musique de We Are Scientists est énergique et dansante, elle est idéale pour faire patienter le public de Kaiser Chiefs. Dès les premières notes jouées, on a envie de pogoter. Le groupe débute par The Scene Is Dead, à moins que ce soir Inaction ou Cash Cow. Enfin on ne sait plus trop, toutes les chansons se ressemblent un peu. Ils enchaînent quatre, cinq, six titres... Les introductions des chansons sont certes accrocheuses mais les morceaux finissent par lasser un peu. Il y a tout de même une bonne ambiance dans la fosse. Pour ceux qui découvrent le groupe ce soir, nul doute que le rock direct de We Are Scientists leur ont plu en quelques minutes, mais avec leur album With Love And Squalor, We Are Scientists sont quand même à classer dans les groupes anecdotiques de 2005...
Juste avant l’arrivée du quintette, on se plait à penser que cette soirée sera totalement imprévisible et dansante, parce que soyons clairs, les Kaiser Chiefs sont aussi intéressants sur scène qu’ils sont ennuyeux sur disque... Le groupe fait une entrée toute en discrétion sur une chanson de Dire Straits et sous les feux des projecteurs (qui ont rendu aveugles la moitié de la salle). Les Anglais démarrent par le synthétique Saturday Night. Les premiers rangs ne tardent pas à pogoter. Ricky Wilson, le chanteur, est en forme. Il joue avec son micro et vient même titiller le public en se mettant contre la barrière. Le concert semble être plutôt bien parti. Le groupe enchaîne avec Born To Be A Dancer (et ses « oh oh oh oh oh ») puis Everyday I Love You Less And Less (et ses « ooooooh » suivis de « nananana », des paroles, dont seuls les Chiefs ont le secret), Ricky laisse tomber sa veste (et remonte nonchalamment la braguette de son pantalon).
Puis se succèdent les morceaux de Employment... et que dire... Le chanteur est terriblement sage. On espérait le voir danser, sauter, slammer, faire trembler la sécurité mais rien du tout... Le groupe semble faire « réellement » de la musique, non pas qu’on ait des doutes (quoique). Disons qu’on apprécie plus Kaiser Chiefs pour leurs délires scéniques et pour leur fantaisiste chanteur que pour leurs compositions. Ils sont si consciencieux et si sérieux que les chansons gagnent en loudeur. Caroline, Yes en est un parfait exemple. La guitare est lourde, le batteur est lourd, le chanteur est lourd... I Predict A Riot nous réveille un peu. Ricky Wilson saisit un micro sans fil. Il saute par-dessus la barrière de sécurité et va jusqu’au fond de la salle où il chante quelques phrases puis exécute un slam presque impeccable jusqu’à la scène. Par contre, la réception du chanteur par les videurs fut délicate. On aurait aimé qu’une certaine partie de son anatomie ne soit pas dévoilée.
Une jeune fille du public déjoue la sécurité et vient (lamentablement) chanter en compagnie de Ricky. Sinon, rien d’autre à signaler... Ah si, promis, c’est la dernière fois que je vais voir et même écouter Kaiser Chiefs.
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